Jusqu’à récemment, je ne connaissais pas la virothérapie oncolytique. Peut-être que vous non plus. En fait, cela consiste à inoculer un virus à un patient atteint d’un cancer, ce virus, inoffensif, ne s’attaquant qu’aux cellules cancéreuses et les détruisant. Mais, bien que pas nouveau, ce principe ne fonctionne pas pour tous les cancers comme ceux du sein ou de la prostate. Une équipe de chercheurs canadiens vient de permettre une avancée majeure dans le domaine.
Pour faire simple, il s’agit de traiter préalablement les cellules cancéreuses en inhibant certaines enzymes de ces cellules. Ainsi, le virus cible beaucoup plus facilement les cellules à détruire. Pour information, le virus utilisé est le virus de la stomatite vésiculeuse (voir photo). C’est un virus transmissible au bétail, très connu des chercheurs et totalement inoffensif pour l’Homme, ce qui évite les infections et dont peu de personnes disposent des anticorps, ce qui laisse un certain temps au virus pour agir avant une réaction immunitaire du corps. Les premiers essais sur l’Homme devraient avoir lieu d’ici un ou deux ans. Espérons que les résultats soient aussi convaincants que ce qui est escompté.
Source: Futura-Science