Magazine Cinéma

Love gourou

Par Rob Gordon
Love gourouL'humour con, ça passe ou ça casse. Dans Love gourou, clairement, ça casse, et c'est presque étonnant. Parce qu'on a pu constater par le passé que Mike Myers savait y faire, notamment au gré de la série des Austin Powers, répétitive en diable mais diablement groovy, avec sa délicieuse ambiance vintage et ses vannes très en-dessous de la ceinture. Sur le papier, le film de Marco Schnabel avait donc tout pour connaître le même succès et la même réussite ; à l'écran n'apparaît pourtant qu'une vague comédie hypra lourde et ultra éculée. Visiblement encombré par son appendice nasal, Myers est très pataud en gourou de l'amour, et se révèle bien moins percutant qu'un Will Ferrell ou un Ben Stiller. Quant au scénario qu'il a coécrit, c'est un enchaînement de scènes déjà vues ailleurs et en mieux.
Love gourou, c'est d'abord des personnages sans épaisseur. Celui qu'interprète Justin Timberlake en est le plus bel exemple : un hockeyeur canadien et pourvu d'un sexe de cheval (à tel point qu'il frappe le sol lorsqu'il se déroule). Et c'est tout : pendant une heure et demie, son seul ressort comique sera de déballer et remballer cet organe qu'on ne verra évidemment jamais à l'écran. Idem pour le gourou, dont la ceinture de chasteté sonne le tocsin lorsqu'il croise une Jessica Alba encore plus transparente que d'habitude, même lorsqu'elle participe avec ardeur à une parodie de musical bollywoodien. Verne Troyer joue un nain, sorte de Mini-moi en pas drôle ; Ben Kingsley est un pathétique grand gourou dont le seul "attrait" est son strabisme. Et caetera. Peu de personnages, un gag chacun : on trouvera vite le temps très long devant ce spectacle mou du genou et pas inspiré, qui a récolté un bide mérité partout où il est sorti. Espérons que Myers retrouve l'inspiration avec un Austin Powers 4 qu'on espère dopé au mojo.
2/10

Retour à La Une de Logo Paperblog