On sait désormais tous que Bernard Tapie va toucher près de 400 millions d'euros en conclusion de l'affaire du Crédit Lyonnais-Addidas. Une affaire conclue avec un tribunal arbitral qui a vu les trois juges lui octroyer 45 millions d'euros pour PREJUDICE MORAL ! L'affaire laissait déjà songeur et Bernard Tapie de verser une petite larme lorsqu'il s'est expliqué devant une commission d'enquête de l'Assemblée Nationale. Il avait beau jeu de faire son numéro, sachant pertinemment qu'il ne risquaitrien car la décision est sans recours juridique possible.
Il convient toutefois de revenir sur certains détails croustillants et éclairants de l'affaire.
Tout d'abord, Tapie avait juré ses grands dieux qu'il n'était nullement l'ami de Nicolas Sarkozy et que ce dernier ne pouvait donc pas être intervenu en sa faveur. On pouvait déjà fortement douter de cette affirmation péremptoire, mais en plus, le même Bernard Tapie s'est rendu à l'Elysée dès le lendemain pour aller voir Nicolas Sarkozy, celui qui n'est défintivement pas son ami, donc ! Qu'est-ce que ce serait si l'était ?
Ensuite, Christine Lagarde avait justifié son recours au tribunal arbitral parce que les experts lui auraient unanimement conseillé de le faire sous peine de perdre le procès qui suivrait. Sauf, que c'est un pieu mensonge. Le Canard enchaîné, puis Le Monde nous ont appris que sur les 4 conseillers, deux étaient d'un avis diamétralement opposé, mais Christine Lagarde semble prise d'amnésie à leur sujet. Souffre-t-elle de la maladie d'Alzheimer ou n'est-ce que le symptôme d'une Sarkozite aigüe qu'il fallait dissimuler. Du même genre que celle qui a conduit Michèle Alliot-Marie à virer Dominique Rossi après l'envahissement de sa propriété corse.
Au passage, l'Etat a dû emprunter pour payer une première tranche de 197 millions d'euros à Bernard Tapie. De quoi commencer à sécher ses larmes (de crocodile ?).
Dominik