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Les intégristes laïcards français et leurs potes islamistes
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Miguel Garroté – Depuis environ une semaine, il devient possible, en France - que l’on soit Juif ou chrétien - d’aborder franchement la question de la laïcité. Ainsi, Le Figaro, dans Le bloc-notes d'Ivan Rioufol du vendredi 19 septembre, publie notamment le commentaire suivant : « Pourquoi ne pas commencer par inscrire, dans le préambule de la Constitution française, le rappel des racines historiques, notamment judéo-chrétiennes, de la France ? Crise financière : la crise financière internationale, qui secoue les États-Unis et qui n'épargnera pas l'Europe, oblige à s'interroger sur un système économique dévoyé. Là aussi, la doctrine sociale de l'Église a une place à prendre dans les réflexions à venir ».
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Dans « Riposte chrétienne aux ayatollahs laïcistes », Christian Vanneste, sur son blog, le mardi 16 septembre 2008, écrit notamment (extraits adaptés) : « j’ai pu défendre la conception présidentielle de la laïcité positive contre les attaques totalement infondées qu’elle subit de la part de laïcistes rétrogrades qui y voient, à tort, une menace pour la survie de la République. (…) Le mot ‘positif’ n’ajoute rien à la laïcité dont il ne fait que révéler ce à quoi elle peut aboutir : une tolérance bienveillante à l’égard des religions, une laïcité plus libre par rapport au pouvoir politique, mais aussi une laïcité plus disponible pour apporter les repères moraux sans lesquels la vie sociale est plus difficile (...) C’est précisément l’enseignement religieux qui peut rappeler que certains comportements ne sont pas compatibles avec la Foi. Enfin, faut-il le rappeler ? Dans notre pays, les ayatollahs sont avant tout ceux qui crient à l’intégrisme et au conservatisme dès qu’ils voient un religieux, ceux qui font de toute référence à la religion, un péché contre la sainte République et considèrent que la loi de 1905 est sacrée. (…) Que les principes du christianisme, et notamment la Doctrine sociale de l’Église, puissent influencer la politique est une excellente chose, car c’est une source essentielle de la démocratie contemporaine ».
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Récemment, M. Gad, de Lessakele, écrit, sur leblogdrzz, à propos de la communauté juive face à cette étrange laïcité : « En faisant preuve de totale mécompréhension et d'ignorance crasse de la situation de la communauté juive et de ses jeunes face aux attaques répétées des bandes anti-Juives, l'Etat régalien assimilationniste et immigrationniste pousse les jeunes Juifs de France au repli communautaire, à l'isolement et à la stigmatisation par les autres franges de la Communauté française tolérante à l'égard de leurs agresseurs et, in fine, à quitter le sol français, tout simplement parce qu'ils n'ont aucune raison valable de se reconnaître dans ses autorités favorisant l'expression de l'antisémitisme comme une suite d'actes banals entrés dans les moeurs. (…) Il faut encore bien entendre que c'est la bande de Delanoë qui brigue les plus hautes instances, qui tient le haut du pavé, notamment dans ces arrondissements aux règles anti-Juives, où tout jeune de 12 ans sortant du Talmud Torah est immédiatement assimilé à un dangereux ‘chef de bande’, la ‘Bande d'Abraham, Yitshak et Ya'acov’, dont les aventures sont narrées par un très vieux manuel d'aventure. L'hypocrisie régalienne est un lâchage en règle. Il n'y a tout simplement plus d'Etat dans le 19e arrondissement. Et la Mairie, la Justice enseignent la guerre de tous contre tous ».
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Le problème ne date pas d’hier. Pour preuve, la mésaventure d’Irene Elster. Le 30 novembre 2006, AJM publiait Antisémitisme poubellique à la française, article qui mérite d’être reproduit ci-après (début de l’article de AJM) : « Bibliothèque du 3e ou techniques d’étouffement d’un scandale. Vous chercheriez un mode d’emploi du harcèlement que vous ne trouveriez pas mieux : médisez de votre victime au sein de l’équipe, isolez-la, calomniez-la, donnez-lui un coup de pied en l’insultant, destituez-la de son poste, un dernier coup bas diffamatoire et le tour est joué. Tous les ingrédients de la méthode sont ici réunis : été 2005, une nouvelle directrice est nommée dans la petite bibliothèque de la mairie du 3e. D’emblée, le ton est donné, on fait le ménage. Plus de 3000 livres iront à la poubelle avec des pages de titre arrachées. Une bibliothécaire s’y oppose. Une lectrice choquée à la vue des poubelles pleines de livres, court au journal Libération. Le journaliste de Libé, intéressé, se contente de téléphoner à la directrice, celle-ci lui dit de ne pas s’en mêler. L’article ne verra pas le jour. C’est ainsi qu’un jour, alors que la bibliothécaire arrive sur son lieu de travail, elle se retrouve à l’intérieur des locaux, entourée d’un lecteur et de ses supérieurs, ces derniers plaisantant au sujet d’Israël, agressifs, se moquent d’elle, sans qu’elle ait pu comprendre la provocation du lecteur : ‘Je veux voir Enderlin ici ! Ahahah !’. Rapidement, elle devient l’objet de rapports calomnieux. Exclue par ses supérieurs, la diffamation aidant, elle reçoit ce jour-là, un violent coup de pied au genou, de son supérieur en grade, accompagné d’insultes : « Débile ! Sioniste protégée de partout ! Mais tu vas voir ! ». Huit jours d’ITT, des attestations médico-judiciaires n’y feront rien…Immédiatement, l’agresseur (de plus d’1m80), tente, en plus, de justifier son acte par des propos d’une lâcheté exécrable : ‘C’est elle qui m’a frappé en 1er…’. De bibliothèque en bibliothèque, on colporte : ‘Une sioniste !’. Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde: une autre bibliothécaire (qui n’a jamais vu la victime) proche d’une association dite ‘anti-raciste’ (dont les initiales équivalent à M.R.A.P.), promet d’étouffer l’affaire au niveau de FO. En effet, la victime avait entre-temps demandé le soutien de syndicats. FO, après lui avoir demandé de régler 120 €, ne donne pas suite. Le responsable FO, Vincent Bernard, quand la victime lui téléphone, lui raccroche au nez. Appuyée par le Secrétaire Général Adjoint de FO, Jacques Girod, elle demande le remboursement de l’adhésion, mais le responsable, Vincent, continue de lui raccrocher au nez. La juriste de FO, la renvoie à ce dernier et se contente de lui indiquer le n° de téléphone qui figurait déjà…sur sa carte d’adhésion. Une déléguée FO, bibliothécaire elle aussi, quand la victime lui téléphone, fait répondre qu’elle n’est pas là. Pierre Aidenbaum, maire du 3e, a reçu les agresseurs dans son bureau…mais pas la victime. Les rapports écrits (!) de la directrice, orchestrant allégrement le tout, contiennent des propos comme : «Elle ne s’intéresse à rien…Si, elle s’intéresse au judaïsme ! », «Trop malade, et puis ça rejaillit sur son psychisme », «Trop intelligente, ce travail n’est pas pour elle…». Elle demande à la médecine statutaire d’examiner « d’urgence le cas ». Pas de chance, le médecin la trouvant normale, il transmet un rapport à la Commission de Prévention du Harcèlement et de la Discrimination. Celle-ci, réunie deux mois plus tard, en la présence d’un adjoint au Maire de l’Hôtel de Ville, efface du rapport le nom de la directrice et classe le cas en « conflit entre deux agents ». Nulle sanction n’est donc prévue contre les agresseurs. Nulle excuse reçue par la victime ni du bureau, ni de la hiérarchie, ni de l’agresseur. Début août elle revient sur son lieu de travail. Les calomnies de la part de son agresseur, elles, continuent même en sa présence. Résultat ? Le chef du personnel la destitue de son poste de Responsable du fonds judaïca et de son poste tout court, de la bibliothèque du 3e. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, ne répond pas au courrier pourtant recommandé. Il ne daigne pas non plus répondre à la lettre du président de la LICRA, informé de l’affaire. À ce jour, nulle sanction à l’encontre des agresseurs, la victime destituée de son poste ne peut même pas rendre les livres empruntés : la directrice ayant demandé au gardien de la mairie de lui interdire l’accès à son lieu de travail (bibliothèque publique municipale). «Sioniste protégée de partout?» «La preuve que non», dira son médecin à la vue des hématomes… ». P.S. La victime avait porté plainte pour agression physique avec insultes. Nous venons d’apprendre que le procureur a, lui aussi, convoqué l’agresseur…mais pas la victime ! De la sorte il a pu aisément classer l’affaire. UPDATE : Un comité de soutien s’est formé en faveur de la bibliothécaire. UPDATE : Entendre le témoignage de la bibliothécaire diffusé le 19 avril sur RocKIK.com (fin de l’article de AJM).
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« Pourquoi ne pas commencer par inscrire, dans le préambule de la Constitution française, le rappel des racines historiques, notamment judéo-chrétiennes, de la France ? », demande Ivan Rioufol dans Le Figaro. En effet, pourquoi pas ? Les intégristes laïcards et leurs potes islamistes y seraient-ils opposés ? De quel droit au fait ? Lorsque nous défendons la société libre de culture judéochrétienne, c’est justement à l’Etat de Droit que nous faisons appel. Mais les faits semblent indiquer que celui-ci est complètement sourd et muet quand ça l’arrange. Tout ceci pourrait un jour très mal finir. Nous, nous sommes patients, nous ne faisons qu’écrire, mais ce n’est pas le cas de tout le monde…. J’ai même cru comprendre que certains en ont plus qu’assez.
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Miguel Garroté
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