"Voix sur ton chemin, gamins oubliés..." Qui a oublié ces paroles issues du film "Les Choristes" ? Certainement pas Gérard Jugnot qui collabore de nouveau avec le réalisateur pour "Faubourg 36"
Pourquoi signer à nouveau un film d'époque ?
Christophe Barratier : Je n'ai pas voulu faire un film sur un fait mais qui possède une dimension poétique et cinématographique importante. Il ne s'agit pas d'un hommage au music-hall dans un certain quartier de Paris, ce qui me touche c'est de raconter une histoire. C'est une époque où les travailleurs pensaient s'émanciper, mais en même temps synonyme de la montée du fascisme et du nazisme. On passe par plusieurs émotions, du conte à la fantaisie.
Gérard Jugnot : En dehors de poursuivre une aventure déjà entamée, le lieu, le décor et l'ambition du film sont immenses. Avec un film d'époque, ce qui est pertinent, c'est de montrer la vie telle qu'on voudrait qu'elle soit, pas telle qu'elle est réellement.
En voyant certaines scènes, on pense à "la Môme" d'Olivier Dahan...
CB : C'est vrai que le succès de "la Môme" me facilite la tâche mais l'idée m'est venue il y a 3 ans. Après "les Choristes", j'ai passé deux ans à me plonger dans les photographies de Robert Doisneau par exemple. Je remarque suite à cela qu'aujourd'hui, la camaraderie n'est pas très à la mode, on oublie parfois que la réussite est collective.
Propos recueillis par Carine Caussieu
Sur les écrans bordelais mercredi