Péages automobiles urbains

Publié le 22 septembre 2008 par Jfa

Une note de veille du Centre d’Analyse Stratégique (n° 108)  fait le point sur les péages urbains. Rappelons ce que c’est: tout simplement: “toute forme quelconque de paiement imposé aux automobilistes pour pouvoir circuler en certains endroits de certaines parties des zones urbaines”. La note précise en outre que “la mise en place d’un péage urbain n’est pas destinée à recréer une nouvelle forme d’octroi, mais à rechercher un supplément d’utilité pour la collectivité dans l’organisation de la mobilité locale”.

En général, 3 grands types d’objectifs y conduisent:

- Les contraintes de rareté de l’espace disponible, comme à Singapour.

- En Norvège, ils constituent une taxe permettant de construire de nouveaux axes routiers, compte tenu de la topographie compliquée de ce pays “qui implique des coûts très élevés de construction des routes”.

- A Londres, à Stockholm, à Milan,il entendent réguler une circulation automobile trop intense, favoriser l’utilisation des transports collectifs et réduire les émissions de gaz polluants.

Certaines villes laissent circuler gratuitement les véhicules électriques et ceux ayant des niveau d’émissions polluantes faibles. Le péage urbain peut être cantonné à des rues ou des zones. Sa tarification peut être modulée selon les véhicules, les heures et les jours, et il peut y avoir des réductions accordées aux résidents. On a pu constater, après la mise en oeuvre de ces dispositifs:

- Une nette amélioration de la fluidité du trafic urbain (-21% à Londres, -10 à 15% à Stockholm. Et -75% à Singapour pour un dispositif en place depuis 1975).

- Une plus grande fiabilité des transports, “à Stockholm, on évalue la baisse des pertes de temps liées à la congestion entre 30 % et 50 %” et une hausse de la fréquentation des transports publics (+ 3 à 6% à Stockholm).

- Une réduction des émissions polluantes et CO2. - 16% de CO2 à Londres, de – 10 à -14% à Stockholm.

Le tout avec les impacts positifs sur la santé des citadins qui en découlent et sont partout constatés.

Autres sujets: 1984, la tribune du Monde: “Edvige, moi non plus” et une autre :  “Guerre sans victoire en Irak”, ainsi que la queue de comète de la crise financière : “La crise financière coûtera cher aux Etats Unis”.

-  Nouveaux moyens pour les soldats français en Afghanistan: Drones, hélicoptères, bref tout ce qui était consacré à la visite du pape au moment où nos soldats se sont fait tuer, il y a quelques jours. La “note” de l’Otan, officiellement niée, aurait-elle porté ses fruits? Plus sérieusement: ils annoncent ça au moment même où se déroule un débat au Parlement sur le sujet, magnifique manière de dire qu’ils se foutent totalement de cette institution.  R.V. Joule et JL Beauvois avaient publié en 87 (je crois), aux Presses Universitaires de Grenoble un excellent petit ouvrage “Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens” dans lequel il était question de la persévérance perverse, ou du “plus de la même chose”, comportement qui avait abouti, notamment, aux résultats que l’on sait au Viet-Nam et en Algérie…