Municipales (source : Journal de saone et loire)
59,44% pour Daniel Villeret et Givry bascule à gauche
71,57% de participation contre 70 % en mars. Peu de votes nuls ou
blancs. Et en six mois seulement, la gauche est parvenue à gagner dix
points face à une droite qui malgré l'union n'a pas réussi à retenir
ses électeurs.
Un score sans appel. Avec 59,44 % des suffrages, la liste conduite par
Daniel Villeret l'emporte haut la main dans le scrutin qui l'opposait à
celle menée par Chantal Bonnet qui recueille 40,56 % des voix. Six mois
après les précédentes municipales c'est presque dix points de mieux
pour la gauche qui ravit à la droite un de ces fiefs les plus
imprenables, il y a quelques mois encore.
Retour sur les péripéties d'un scrutin;
Hier
Givry avait de nouveau rendez-vous avec les municipales. Deux listes
s'affrontaient. À gauche Daniel Villeret, encarté PS qui menait une
liste de sensibilité de gauche baptisée AGLAE. Il l'avait emporté en
mars dernier après un second tour quasi rocambolesque. Égalité parfaite
où l'on dût désigner le candidat vainqueur en prenant la liste la plus
âgée. Élu maire quelques jours plus tard, son élection était ensuite
annulée après un recours déposé par Philippe Cherpion, son rival
malheureux. Rival qui décidait plus tard de jeter l'éponge pour
rejoindre la liste d'union de la droite emmenée par Chantal Bonnet
forte de 3 mandats en tant d'adjointe et baptisée Réunis pour Givry.
Liste d'union accueillant en ses rangs les « frères ennemis » de mars,
Philippe Cherpion et Pascal Chapelon.
Faible abstention;
Hier,
certains craignaient un score serré, d'autres redoutaient une
abstention record, elle ne dépasse pas 28,43 % ou un grand nombre de
bulletins blancs ou biffés : 68 au total.
Il n'en fut donc rien bien
au contraire, sur les 2117 votants, la liste de Daniel Villeret dont on
sait déjà qu'il sera réélu maire vendredi prochain totalise 1218 votes
contre 831 pour la liste de Chantal Bonnet.
C'est un cruel désaveu pour cette liste d'union que certains électeurs dénonçaient en coulisse le matin même du vote.
Débuté
à 18 h 45, le dépouillement a rapidement montré un écart qui n'a fait
qu'augmenter en faveur de Daniel Villeret au fil du décompte. Et bien
longtemps avant que le deuxième bureau de vote n'ait clos son
dépouillement, les visages des uns souriaient tandis que d'autres
grimaçaient.
Dure loi des urnes qui semble t-il n'a pas pardonné aux
têtes de listes de droite de mars dernier, les querelles puis la
réconciliation sur le tard. Réconciliation, que d'aucuns, estimaient
probablement de façade seulement. Une stratégie de rassemblement -
Christophe Sirugue député-maire de Chalon qui avait fait le déplacement
parlera même d'un « rafistolage »- qui n'a visiblement pas fonctionné
et certains semblaient déjà se poser la question au sortir de ce
scrutin du bien fondé de ce choix.
Un scrutin qui pourrait bien,
d'ailleurs, laisser des traces dans une droite déjà très affaiblie par
la perte de Chalon et maintenant de Givry.