L’Iran au coeur de la campagne électorale américaine

Publié le 22 septembre 2008 par Drzz

Après avoir prononcé une nouvelle diatribe anti-israélienne, le président iranien Mahmoud Ahmadinedjad se rendra en toute impunité au siège de l’ONU à New-York pour participer à la 63e assemblée générale. Une situation complexe alors que le danger nucléaire iranien s’impose comme l’un des débats majeurs de la campagne électorale américaine.

Mahmoud Ahmadindjad sera demain à New-York
où il prendra la parole devant l’Assemblée Générale des Nation Unies, comme l’ensemble des représentants 192 Etats-membres de l’organisation.

Comme n’importe quel dirigeant, il ira à New-York.
L’homme qui prendra la parole pourrait-être un responsable politique comme un autre si, il y a encore quelques jours, il n’avait pas déclaré qu’il considérait « Israël comme l’essence de tous les crimes et criminels du monde ».

Il pourrait représenter un pays comme un autre si aujourd’hui
les grandes puissances n’étaient pas en train de débattre de l’application de nouvelles sanctions à son encontre. Car, selon le dernier rapport en date de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, l’Iran n’a pas cessé ses d’activités d’enrichissement d’uranium. Le rapport l’accuse en outre d’obstruction.

Samedi 19 septembre, la Russie a publié un communiqué
dans lequel elle indique s’opposer à l’adoption d’un 4e volet de sanctions contre l’Iran.
La Russie a souligné la nécessité d’inciter Téhéran à participer à « un dialogue constructif », explique le texte.
« Dans ce contexte, nous nous sommes prononcés contre le développement à l’heure actuelle de nouvelles mesures ».

Face à l’incapacité de l’organisation internationale
de se mettre d’accord et d’empêcher l’Iran d’atteindre ses objectifs nucléaires, des responsables de la communauté juive aux Etats-Unis tentent d’alerter l’opinion afin d’imposer le débat dans la campagne électorale actuelle.

Un meeting a ainsi organisé aujourd’hui
, lundi 22 septembre, à New York, devant les Nations Unies en soutien à Israël et contre les ambitions belliqueuses de la République islamique.

Les organisateurs du rassemblement
avaient annoncé que Sarah Palin et Hillary Clinton devaient participer toutes les deux à cette manifestation. Mais lorsque la sénatrice Clinton a appris la venue de la colistière républicaine, elle aurait alors décidé de ne pas se rendre au rassemblement. Du coup, l’invitation destinée à Sarah Palin aurait été retirée.

« Le dossier iranien devrait être un sujet autour duquel les Américains sont unis. L’Iran ne doit pas être autorisé à avoir l’arme nucléaire. Malheureusement, certains démocrates placent des considérations politiques au premier plan. Cela ne devrait pas être un sujet partisan » a déclaré Sarah Palin.

John Mc Cain abonde dans le même sens :
« S. Palin avait été invitée à ce meeting. Elle était déterminée à montrer à quel point l’Iran est un sujet primordial pour la sécurité nationale. Je regrette sincèrement de voir que des pressions provenant de militants démocrates aient conduit au retrait de cette invitation ».

Certains experts estiment
que d’ici un an l’acquis iranien sera irréversible, comme Dalia Itzik, présidente du Parlement israélien et Elie Wiesel, prix Nobel de la paix, qui se rendront, eux, au rassemblement.

Ils aideront ainsi les organisateurs
dans la tâche qu’ils se sont attribués : alerter le monde du danger que représente la République islamique.

Un danger sur lequel aucun doute n’est plus permis
selon l’ancien chef d’état-major de Tsahal, Moshé Yaalon qui a appelé « la communauté internationale à considérer Ahmadinejad comme Hitler » et qui estime qu’un affrontement avec l’Iran est inévitable.

« En occident, nous nous trouvons dans la même situation d’indécision face à une menace qui n’est pas moins grave que celle représentée en son temps par Adolf Hitler. L’affrontement est inévitable. Nous pouvons encore stopper l’Iran par des moyens économiques ou diplomatiques, mais si nous n’y parvenons pas nous devrons passer à l’offensive »
a-t-il précisé.

Cette déclaration intervenait
après que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré que si son pays est attaqué, ses forces armées « briseront les mains des assaillants avant qu’ils n’appuient sur la gâchette ».

Et de préciser :
« notre nation aspire à l’amitié et à la paix, mais elle n’est pas aujourd’hui en position de montrer un tant soit peu de souplesse face aux ennemis brigands ». Une analyse qui n’engage que lui.

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