Après avoir prononcé une nouvelle diatribe
anti-israélienne, le président iranien Mahmoud Ahmadinedjad se rendra en toute impunité au siège de l’ONU à New-York pour
participer à la 63e assemblée générale. Une situation complexe alors que le danger nucléaire iranien s’impose comme l’un des débats majeurs de la campagne électorale
américaine.
Mahmoud Ahmadindjad sera demain à New-York où il prendra la parole devant
l’Assemblée Générale des Nation Unies, comme l’ensemble des représentants 192 Etats-membres de l’organisation.
Comme n’importe quel dirigeant, il ira à New-York. L’homme qui prendra la
parole pourrait-être un responsable politique comme un autre si, il y a encore quelques jours, il n’avait pas déclaré qu’il considérait « Israël comme l’essence de tous les crimes et criminels du monde ».
Il pourrait représenter un pays comme un autre si aujourd’hui les grandes
puissances n’étaient pas en train de débattre de l’application de nouvelles sanctions à son encontre. Car, selon le dernier rapport en date de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique,
l’Iran n’a pas cessé ses d’activités d’enrichissement d’uranium. Le rapport l’accuse en outre d’obstruction.
Samedi 19 septembre, la Russie a publié un communiqué dans lequel elle
indique s’opposer à l’adoption d’un 4e volet de sanctions contre l’Iran.
La Russie a souligné la nécessité d’inciter Téhéran à participer à « un dialogue constructif », explique le texte. « Dans ce
contexte, nous nous sommes prononcés contre le développement à l’heure actuelle de nouvelles mesures ».
Face à l’incapacité de l’organisation internationale de se mettre d’accord
et d’empêcher l’Iran d’atteindre ses objectifs nucléaires, des responsables de la communauté juive aux Etats-Unis tentent d’alerter l’opinion afin d’imposer le débat dans la campagne électorale
actuelle.
Un meeting a ainsi organisé aujourd’hui, lundi 22 septembre, à New
York, devant les Nations Unies en soutien à Israël et contre les ambitions belliqueuses de la République islamique.
Les organisateurs du rassemblement avaient annoncé que Sarah Palin et
Hillary Clinton devaient participer toutes les deux à cette manifestation. Mais lorsque la sénatrice Clinton a appris la venue de la colistière républicaine, elle aurait alors décidé de ne pas
se rendre au rassemblement. Du coup, l’invitation destinée à Sarah Palin aurait été retirée.
« Le dossier iranien devrait être un sujet autour duquel les Américains sont unis.
L’Iran ne doit pas être autorisé à avoir l’arme nucléaire. Malheureusement, certains démocrates placent des considérations politiques au premier plan. Cela ne devrait pas être un sujet partisan
» a déclaré Sarah Palin.
John Mc Cain abonde dans le même sens : « S. Palin avait été
invitée à ce meeting. Elle était déterminée à montrer à quel point l’Iran est un sujet primordial pour la sécurité nationale. Je regrette sincèrement de voir que des pressions provenant de
militants démocrates aient conduit au retrait de cette invitation ».
Certains experts estiment que d’ici un an l’acquis iranien sera
irréversible, comme Dalia Itzik, présidente du Parlement israélien et Elie Wiesel, prix Nobel de la paix, qui se rendront, eux, au rassemblement.
Ils aideront ainsi les organisateurs dans la tâche qu’ils se sont attribués
: alerter le monde du danger que représente la République islamique.
Un danger sur lequel aucun doute n’est plus permis selon l’ancien chef
d’état-major de Tsahal, Moshé Yaalon qui a appelé « la communauté internationale à considérer Ahmadinejad comme Hitler » et qui estime qu’un affrontement avec l’Iran
est inévitable.
« En occident, nous nous trouvons dans la même situation d’indécision face à une menace qui n’est pas moins grave que celle représentée en son
temps par Adolf Hitler. L’affrontement est inévitable. Nous pouvons encore stopper l’Iran par des moyens économiques ou diplomatiques, mais si nous n’y parvenons pas nous devrons passer à
l’offensive » a-t-il précisé.
Cette déclaration intervenait après que le président iranien Mahmoud
Ahmadinejad a déclaré que si son pays est attaqué, ses forces armées « briseront les mains des assaillants avant qu’ils n’appuient
sur la gâchette ».
Et de préciser : « notre nation aspire à l’amitié et à la paix, mais
elle n’est pas aujourd’hui en position de montrer un tant soit peu de souplesse face aux ennemis brigands ». Une analyse qui n’engage que lui.
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