Un jeune homme a admis hier avoir étranglé à mort une prostituée qu’il soupçonnait de l’avoir volé, avant de l’abandonner dans sa voiture qu’il a tenté d’incendier, en 2007 à Chambly.
Le 19 mai 2007, Martin Tétreault, 28 ans, faisait appel à une prostituée qu’il connaissait, Marie-France Robichaud, qui l’a rejoint à son domicile de Chambly.
Au terme de leurs ébats, Tétreault avait la conviction qu’avant de partir, la femme de 52 ans lui avait volé 200 $. C’est alors qu’il aurait complètement disjoncté.
Il a frappé la dame à la tête avant de l’étrangler avec un tendeur (élastique avec des crochets aux extrémités communément appelé bungee) pour étrangler la victime.
Il a ensuite placé le corps de Mme Robichaud dans le coffre de sa propre voiture qu’il a abandonnée dans une zone industrielle après avoir tenté de l’incendier.
Quand les policiers ont trouvé la voiture, ils croyaient n’avoir affaire qu’à un simple incendie de voiture. Le véhicule a ainsi été remorqué jusqu’au poste de police sans que les agents sachent quelle cargaison contenait le coffre.
C’est quelques jours plus tard, quand les proches de la défunte l’ont rapportée disparue, que les policiers ont décidé d’ouvrir le coffre pour y faire la macabre découverte.
Carte bancaire
Tétreault, un voleur à la feuille de route étonnamment garnie, a vite été localisé car après avoir volé la carte bancaire de la dame, il a tenté infructueusement de faire des retraits au guichet automatique et il a été filmé lors de sa deuxième tentative.
Hier, son procès pour meurtre au premier degré devait s’ouvrir, mais il a plutôt décidé de plaider coupable à l’accusation réduite de meurtre non prémédité.
Claire Robichaud, la soeur de la victime, a livré un émouvant témoignage rappelant la bonté de sa soeur et la douleur que sa disparition a causé à la famille.
Puis, le tueur a lui-même offert ses excuses à sa famille ainsi qu’à celle de sa victime, ajoutant qu’il faisait encore des cauchemars chaque nuit.
Le juge Robert Mongeon a estimé que ses remords semblaient sincères et s’est rendu à la suggestion commune de la défense et de la Couronne en imposant une peine de prison à vie avec possibilité de libération conditionnelle dans 13 ans.
«Il reconnaît son geste, sans le comprendre. Il a cherché de l’aide et est venu cogner à ma porte. Il aime la vie, fait de la musique. Ça ne lui ressemble pas ce qu’il a fait», a confié le prêtre Ronald Beaulne, que Tétreault consulte régulièrement en prison.
Source : http://www2.canoe.com/infos/societe/archives/2008/09/20080909-085000.html