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PS = Parti de Sénateurs

Publié le 22 septembre 2008 par Philippe Thomas

Entre émotions et motions, tentons de résumer le bordel ambiant au PS ce lundi. Delanoë et Hollande se sont unis pour que le premier succède au second. Royal a mis au frigo ses ambitions de Première secrétaire sans tempérer son appétence de Présidentiable.  Moscovici  ne voulait pas faire Président et pensait faire l’affaire de tout le monde en jouant les utilités comme Premier secrétaire. Ce brave  a été lâché par tous ceux qui l’avaient soutenu. Aubry est  à la tête d’une coalition régionaliste et fabiusienne. La gauche du parti n’en finit pas de s’unir en cultivant ses différences (Hamon, Mélenchon, Filoche, Lienemann, Emmanuelli, etc…). 

La « ligne claire » a sombré pour Royal. On ne sait plus pour qui penche Montebourg et on s’en fout (sauf lui sans doute). Moscovici serait  parti en chasse-patates avec les écologistes polaires,  Larrouturou et sa « nouvelle gauche » et peut-être aussi les utopiens d’Utopia. Les partisans de DSK sont désabusés et dispersés.  Evidemment, tout le monde se bat « pour l’unité des socialistes » ou « pour faire avancer des idées » ou encore pour « proposer une alternative crédible aux Français face au sarkozisme. Evidemment, tout le monde discute avec tout le monde et chacun garde la porte ouverte à qui voudra bien grossir les rangs de sa chapelle.

Pendant ce combat des chefs qui prend souvent l’allure d’inextricables querelles de philatélistes, le parti file sur son erre et vient de se lester d’une vingtaine de sénateurs, traduction hier de ses bons résultats aux municipales et cantonales. A force de progresser en notables et faute d’une meilleure visibilité de sa ligne politique, PS finira par se lire Parti de Sénateurs et au rythme actuel, il peut sereinement envisager de ravir à la droite  la présidence du Sénat  d’ici une vingtaine d’années…

On imagine bien les tractations de palais (du Luxembourg) plus ou moins feutrées pour cette présidence. Mais en fait, nous y sommes sans doute déjà ! La bataille pour le congrès de Reims pourrait bien être une subtile partie de manivelle pour les prétendants de demain au poste de deuxième personnage de l’Etat.  Faute de réussite pour la conquête de la toison d’or élyséenne, les socialistes se chercheraient ainsi un Poulidor ! On a les objectifs qu’on peut…


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