Enthousiasmé par la tendreté de mon paleron d'il y a une dizaine de jours, j'ai récidivé cette fois avec un morceau qui m'avait de l'oeil chez le boucher: parfaitement cylindrique, d'un beau rouge uniforme; on eût dit du filet!
J'avais un peu plus de temps que la dernière fois pour le cuire. J'ai donc pu le laisser entier. Je l'ai d'abord fait revenir dans une cocotte une noisette de beurre clarifié et un oignon, jusqu'à ce qu'il soit bien doré de partout. Puis je l'ai recouvert d'un bouillon de légume bouillant. Puis j'ai mis la cocotte fermée au four à 80°, laissant juste passer une sonde plantée dans le coeur de la viande (pour ceusses qui n'en auraient pas, IKEA en vend une à moins de 10 euros).
Au bout de deux heures environ, la sonde à bipé: 62°! J'ai alors retiré ma cocotte du four, emballée ma viande dans un film alimentaire, remis la viande au four réglé désormais à 60° et la cocotte sur un feu vif pour faire réduire mon jus. Vu la quantité de liquide, ça demande un certain temps (un heure environ). Pas grave, la viande pourrait rester à 60° pendant dix heures si c'était nécessaire...
Et pourquoi pas faire cuire les pommes de terre dans ce fameux jus? Aussitôt pensé aussitôt fait! Une bonne demi-heure et puis c'est bon. Pendant qu'on écrase les pommes de terre dans une casserole, on continue à faire réduire le jus. On y contribue en en prélevant deux louchée afin de nourrir l'écrasée: ça la rendra inoubliable!
Ca y est, le jus est sirupeux! Il n'y alors plus qu'à sortir la viande du four, la couper au nombre de convives et la faire revenir une petite minute dans le jus de viande pour qu'elle s'en imprègne et qu'elle se réchauffe un peu. Répartir dans des assiettes chaudes. Et se réjouir les papilles!
A l'intérieur, la viande est rosée, tendre, mais pas saignante