Jeudi dernier, lecteur anonyme, j’ai vécu l’expérience Club Med en plein Boulevard Haussmann.
Violette elle avait dit “hé, gens, j’ai des places pour un truc auquel je vais pas tellement c’est cool. T’as un mec, Michel Vedette, il te donne un cours de danse au Maxim’s des Galleries Lafayette“.
Moi j’ai dit “même pas peur, je sais pas qui c’est Michel Vedette, mais on s’en fout, on est des dingues ici on essaie tout”.
Alors j’ai reçu mon invit’ pour le Dim Dance Club. Et pour rendre l’expérience encore plus drôle -et crois bien que c’était pas évident, étant donné que la soirée en elle-même pétait déjà les plafonds en drôlitude - j’ai emmené ma copine de toujours, celle qui danse la bourrée sur les quais de Seine.
Deux univers sont alors entrés en collision.
C’était…euh, singulier.
Elle: “ah nan, nan, nan, Elsa, moi je rentre pas hein, je reste là, je veux pas y aller, je sais pas ce que je fous ici“.
Moi: “mais fais pas ta couillonne, pour une fois qu’on est sur une autre liste que celle des démarcheurs SFR, viens, on la joue genre on est trop des gens importants“.
En vrai, t’as vu comme j’ai de la maîtrise de moi-même, rapport que je voyais bien la chorégraphie dont il était question (oui, je me suis pointée avec 10 minutes de retard, il faut savoir se faire désirer) se dérouler sous mes yeux et j’avais tout sauf l’envie d’associer mon nom à l’événement.
Viens je te montre, je vois bien que tu ne me crois pas.
“Elsa, tu exagères“, que tu te dis, “avec un nom pareil le mec il vous a fait un bal musette, y’a pas de quoi fouetter un fennec galeux!“.
C’est ça pauvre naze, j’aurais bien voulu t’y voir moi.
Comme je t’ai séché avoue. Que même pas avec 8 grammes d’alcool dans le sang ça arrive dans la vraie vie de danser comme ça.
T’avais le pas du Panini.
Celui de la cavalcade.
T’avais aussi le kékékéké.
J’ai pas bien compris mais aussi j’ai pas bien écouté le cours en trois partie thèse-antithèse-synthèse de Michel:
Tu remarqueras que le gens invité au Maxim’s il est trop respecteux. T’en as pas un qui fait le con.
C’est ce qu’il se passe quand on est tiré du ruisseau par un énévement publicitaire de haute-volée. Personne moufte.
Ils se (pim) pâment (poum).
Moi je m’en fous j’étais là en reporter très spéciale. Je pouvais décemment pas me joindre à la liesse générale, rapport qu’un bon journaliste garde ses distances avec ce qu’il couvre.
Hum.
J’ai même arraché un cliché au péril de ma vie (y’avait un vrai journaliste avec un gros objectif. Les gros objectifs, ça intimide…): Michel et ses Michelettes, les Dim Dim Girls:
Paye tes yeux rouges! que ça murmure dans l’assemblée de l’ombre que vous formez. Merde hein, j’ai dit que je faisais du journalisme, pas des photos à la Cartier-Bresson.
Tellement que je suis professionnelle, je suis même pas restée à l’after, là où tu peux parler mondanités autour d’une flûte de champagne.
J’ai filé ailleurs.
Où?
Vous le saurez bien assez tôt, êtres imparfaits.