Regardez à partir de 21mn30 dans cette vidéo:
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/index-fr.php?page=emission&id_rubrique=353
Georges Sorros a été invité le 18 septembre sur France3, pour faire la promotion de son livre. Il a présenté sa vue sur les marchés, et la crise financière. Il y explique que la seule chose que
l'on sait, c'est qu'on ne sait rien... La crise vient de l'intérieur du système financier, suite à des excès de crédit diffusés trop largement, et sans dicernement. La chaine qui a suivi de
"reconditionnement" des crédits (titrisation) qui était cencé diluer les risques, n'a rien dilué du tout, et au contraire a concentré le risque à cause des effets de leviers qui ont été générés. Le
méchanisme qui mène au blocage du crédit suite au sauvetage d'urgence d'AIG (qui n'était pas du tout attendu), est ensuite parfaitement expliqué par Philippe Manière
(directeur de l’Institut Montaigne).
J'aprécie particulièrement son passage sur les agences de notation (qui ne servent à rien...), sur le fait que l'on devait laisser mourir Lehman pour faire payer les actionnaires (qui ont tout
perdu), afin de donner un signe qu'on ne peut pas faire n'importe quoi.
Un peu plus tard dans l'émission, il parle d'effets désastreux que peuvent induire d'excellentes régulations "à priori", et donc met en garde sur l'excès de régulation qui pourrait
venir. Son exemple est la combinaison de la norme IFRS (qui permet aux sociétés de valoriser les actifs à la valeur de marché), et le ratio de solvabilité des banques (qui ne peuvent
pas prêter plus de 10% de leurs fonds propres). Si les actifs des banques baissent, elles peuvent moins prêter, et cela amplifie le problème et bloque le marché des capitaux.. Tout ceci, alors
que l'intention originelle de ces 2 régulations prises séparément sont excellentes: la première pour évaluer correctement une entreprise, et augmenter la transparence. La seconde pour limiter les
capacités des banques à prêter, afin qu'elles ne fassent pas n'importe quoi.