Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les
derniers ouvrages reçus par Poezibao.
Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les
présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs. Certains
points de vue ou remarques sont toutefois le fait de la rédaction et sont alors
précédés de la mention ndlr.
Parmi les livres récemment reçus par Poezibao :
→Mathieu Bénézet, Ne te
confie qu’à moi, Flammarion
→Baron Supervielle, Autour
du vide, Arfuyen
→Po&sie
(revue) n° 124
→Marco Boubille, Loi n,
Les Petits Matins
→Philippe Blondeau, Décimales,
Éditions des Vaneaux
→Siècle 21
(revue), n° 13
→Fario (revue) n°
6
→Jean Maison, Jan Voss,
Virgile
→Décharge (revue),
n° 139
→Gérard Arseguel, Âme, de
quel divin!, Fissile
→Dominique Cagnard, Une
vache dans ma chambre, Møtus
→Mohammad Afifi Matar, Festivités
de la momie sauvage, La Différence
→Denis Emorine, Dans le temps divisé, Le Nouvel Athanor
Poezibao a décidé de soutenir l’initiative de
Place des
Libraires et donne donc aussi souvent que possible, pour chaque livre, un
lien vers le site de ce réseau de libraires indépendants qui tentent d’exister
en face des géants de la distribution de livres en ligne.
Mathieu Bénézet
Dessins de Philippe Hélénon
Ne te confie qu’à moi
Flammarion, 2008
18 €, retour haut de page
« Mathieu Bénézet n’avait pas publié de ″livre de poèmes″ depuis L’Aphonie de Hegel (Obsidiane, 2000) qui
témoignait d’une méfiance grandissante devant la part de leurre que suppose
tout projet poétique. Ne te confie qu’à
moi reprend les choses dans le prolongement de cet ″obscur désastre″ :
le langage est en ruine et le poème ne peut plus ″tenir″, il n’en subsistera
donc que des chutes, des liasses ou
des laisses syncopées, raturées, suspendues… Une vingtaine de séquences brèves,
arrachées aux illuminations comme aux déroutes qui perdurent, dans le ciel du
présent, composent ce recueil à mi-voix, rauque et poignant : fragments d’une
lente dérive intérieure qui s’achève avec la mort d’une mère – et la
disparition de beaucoup de choses en soi. Mathieu Bénézet a composé cet ouvrage
au fil des trois dernières années, en dialogue étroit avec le peintre Philippe
Hélénon. Celui-ci a réalisé parallèlement aux poèmes de nombreux dessins, dont
une trentaine sont venus enrichir le présent volume : part de lumière en
noir sur ces croquis de vie.
Baron Supervielle
Autour du Vide
Arfuyen, 2008
13 €, retour haut de page
Durant ces dernières années l’œuvre de Silvia Baron Supervielle s’est imposée à
travers trois types d’écriture ; des récits et romans publiés au Seuil,
des essais, depuis peu publiés chez Gallimard dans la collection Arcades et de
la poésie, publiée chez Arfuyen qui en donne ici un quatrième volume (avec en
couverture un œuvre de Geneviève Asse avec qui S. Baron Supervielle a publié un
livre d’entretiens en 1996.
Plus encore que les précédents, ce livre est une méditation tenue autour d’un
thème unique, ici le vide : « Le
vide projeté/contre la vague/fouette le vent/qui heurte//propage le
cri/convoité »
Po&sie (revue)
n° 124, 2ème trimestre 2008
20 €, retour haut de page
Au sommaire de ce numéro, Paul Celan traduit par Stéphane Moses et Robert
Walser, traduit par Fernand Cambon. Une série de textes autour du Bateau Ivre de Rimbaud ; un cahier « Poétique
et rhétorique », un autre dédié à « Défense de la philosophie »,
avec des textes d’Antoine Berman, Gisèle Berkman, Walter Biemel et Jean-Luc
Nancy et un dossier « Israël a soixante ans ».
Marco Boubille
Loi n
Les Petits Matins, 2008
12 €, retour haut de page
« Il écrit (donc) parce qu’on ne lui a rien demandé. Parce que le dialogue
qui aurait pu avoir lieu n’a pas eu lieu, parce qu’il faut dire le lieu du
dialogue qui pouvait avoir lieu. Maintenant il est comme un cosmonaute, en état
d’apesanteur, dans la bulle ″langue″, ou bien entre deux langues. Tourne et se
retourner, mais sans repères. (Extrait
de la postface de Jean-Marie Gleizes)
Philippe Blondeau
Décimales
Éditions des Vanneaux, 2008
10 €, retour haut de page
Philippe Blondeau est né en 1958 à Senlis. Il a collaboré aux revues Rétro-viseur, Le Jardin ouvrier, Lieux d’être,
entre autres et a publié une dizaine de livres. Il a construit ce livre sur dix
séquences de dix textes chacune, autour de l’arbre, de souvenirs rêvés, d’itinéraires,
de recours à la nuit, d’éloges de l’ennui, etc.
Siècle 21 (revue) n° 13
automne-Hiver 2008
17 €, retour haut de page
Du sommaire de ce numéro, voici ce qui a trait principalement à la poésie :
des textes de poètes de langue allemande vivant à Berlin , tels Volker Braun,
Rosa Domacyna, Tanja Dückers, Wulf Kirsten, Richard Pietrass, Zafer Senocak ;
et autour du thème du train, des poèmes de Jean Portante, Bessora, Marc Alyn,
Gabrielle Althen, Stéphane Chaumet, Richard Wilbur. A signaler aussi un
ensemble de textes en prose de l’italien Bordini
(alors même que la revue Décharge
publie des poèmes, voir ci-dessous)
et que l’écrivain sera présent à Paris en ce début du mois d’octobre (voir ici)
site de la revue Siècle 21
Jean Maison
Jan Voss
Éditions Virgile, Collection Carnets d’ateliers,2008
14 €, retour haut de page
« De la savane urbaine jusqu’aux contreforts des montagnes, l’alphabet de
Jan Voss porte sa lueur, dans les approches rupestres, les bois flottés, les
toiles aquarellées.
Ces courts textes essaient de suivre la liberté rigoureuse du peintre, des
tracés de son enfance aux sables du désert, des feuillages dispersés à la
couleur des lignes. Le chemin est simple, il faut le suivre pas à pas »
(dos du livre)
le poète Jean Maison fait ici redécouvrir ou découvrir l’œuvre et l’univers du
peintre Jan Voss, artiste d’origine allemande, peintre, aquarelliste, sculpteur
et graveur, vivant en France.
Fario (revue)
n° 6, été-automne 2008
25 €, retour haut de page
Au sommaire de ce très substantiel numéro de plus de quatre cents pages, un
dossier « Saluer Julien Gracq », avec des contributions de Pierre
Bergounioux, Jacques Damade, Laurent Margantin, Pascal Riou, Salah Stétié. Un
autre dossier Le Livre ouvert, avec des textes notamment de Anna Akhmatova, Max
de Carvalho, Cingria, Marie Cosnay, Antoine Emaz, Gérard Macé, Jean-Yves
Masson, Jean-Paul Michel, Gilles Ortlieb.
Artistes invités : Christophe Cherel, John Davis, Aitor Mendizabal, Pierre
Skira.
Décharge (revue) n°
139
septembre 2008
6 €, retour haut de page
Au sommaire de ce numéro, un grand article d’Ariane Dreyfus sur la poésie d’Eric
Sautou, un dossier consacré à trois poètes italiens, dont Carlo Bordini,
également présent pour sa prose au sommaire de la revue Siècle 21 (voir
ci-dessus) et des contributions, parmi d’autres,
de Jean Metellus, Magali Thuillier, Patricia Laranco, Tristan Felix, Thibault
Marthouret, une présentation du travail de l’éditeur Folle Avoine, des notes de
lecture et des extraits d’un travail de Christophe Manon, Qui vive
Gérard Arseguel
Âme, de quel divin
Fissile, collection Cendrier de voyage, 2008
9 €, retour haut de page
« La première anthologie de poésie surréaliste entièrement rédigée sur le
mode inouï et désopilant de la ″traduction automatique″ par Gérard Arseguel,
auteur de La Tyrannie de la figue et
de L’Almanach des montagnes »
(couverture du livre). Car, dit Gérard Arseguel dans son introduction : « dans les taxis de l’à-peu-près, pilotés
par d’anonymes pythies, se formule presque toujours ce que je cherche vainement
ailleurs : la grâce et la fraîcheur machinales de l’insensé « .
Dominique Cagnard
Illustrations d’Aude Leonard
Une Vache dans ma chambre
Møtus, collection Pommes Pirates Papillons, 2008
10 €, retour haut de page
C’est un recueil de poésie jeunesse que propose ici Dominique Cagnard, autour d’une
tendresse, non feinte, pour les vaches.
Mohammad Afifi Matar
Festivités de la momie sauvage, suivi de Les Pastorales (anthologie)
Choix, traduction de l’arabe (Egypte) et préface de Hoda Fourcade, édition
bilingue.
La Différence/Gebo, collection Le Fleuve et l’écho, 2008
15 €, retour haut de page
Ce livre vise à présenter différents visages de ce maître de la poésie libre
égyptienne qui, aujourd’hui âgé de 73 ans, est considéré comme le précurseur de
toute une ère poétique.
Denis Emorine
Dans le temps divisé
avant dire de Jean-Luc Maxence
Le nouvel Athanor, 2008
14 €, retour haut de page
« Ce que j’aime dans cet art souvent aux rives des larmes à force de
conscience du temps qui passe et assassine, c’est l’évidence des aveux, une
certaine fluidité sans artifice du verbe qui s’interdit les métaphores à n’en
plus finir, c’est ce ″ton″ de confidence venue d’on ne sait où et adressée
toujours nommément à tel ou tel correspondant de la mémoire » (extrait de
l’avant dire de JL Maxence)