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Une pensée pour les oppressés turkmènes

Publié le 20 septembre 2008 par Aurialie

Il y a deux ans, la correspondante de Radio Free Europe/Radio Liberty au Turkménistan, Ogoulsapar Mouradova, mourrait, torturée en prison. Elle purgeait alors une peine de six ans d'emprisonnement, du fait de son engagement quotidien pour la liberté et le respect des droits de l'Homme. A la même époque, le journaliste Annakourban Amanklytchev et le militant des droits de l'Homme Sapardourdy Khadjiev, étaient condamnés pour la même raison à 6 et 7 ans de prison.

Ces trois activistes avaient pour autre point commun d'avoir été interviewés par une journaliste française pour un reportage diffusé dans l'émission Envoyé Spécial. Certains pensent d'ailleurs que c'est à cause de cela qu'ils ont été emprisonnés. Or le tournage s'était déroulé en mars, les arrestations en juin (officiellement pour trafic d'armes et de drogue), les condamnations en août, la mort d'Ogoulsapar en septembre, et ce quelques jours avant la diffusion du reportage en France.

A l'occasion du sommet Union européenne/Asie Centrale le 18 septembre, des militants de Reporters sans frontières ont occupé pacifiquement l'ambassade du Turkménistan à Paris, pendant deux heures, pour exiger la libération d'Annakourban Amanklytchev et de Sapardourdy Khadjiev et réclamer des explications sur les conditions de la mort d'Ogoulsapar Mouradova. "Les autorités turkmènes doivent cesser leur acharnement contre les journalistes et tous ceux qui critiquent la politique ultra-autoritaire du gouvernement", a déclaré Reporters sans frontières. L'élection de Gourbangouly Berdymoukhammedov, après la mort du dictateur Niazov, n'a pas apporté la libéralisation tant attendue dans ce pays.

Photo : Reporters sans frontières


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