Comme j'ai tremblé devant ce col ! Encore dix minutes avant de partir, je me retenais de ne pas fuir vers la mer en prenant la colline dans l'autre sens ! J'étais vraiment écrabouillé par mes appréhensions. Je me suis réveillé à 5h du mat, terrorisé à l'idée de défaillir, de devoir appeler à l'aide, d'y mettre toute la journée. Et pourtant, ce n'était pas grand chose. J'ai songé tout au long à mes potes Nathaxav et à Julian, tous de sacrés grimpeurs, mais franchement, la Gaxuxa n'est pas basque pour rien. J'ai eu l'impression qu'elle était pour la première fois dans son véritable élément parmi la caillasse et les sapins.
13h. Me voilà dans un petit village au milieu des pierres. Le vin coule à flot et je souris. C'est incroyable, ça ! Comme revirement. Ah ! C'était qu'une toute petite bosse, mais je l'ai faite. La Basque a encore passé un test. Et moi… itou.