Parler des corps et de la couleur, ce n’est pas parler de la couleur des corps, mais de ce qui fait qu’un corps est transformé par la présence, sous une forme ou une autre, de la couleur. Comment un corps peut-il être transformé par la couleur ? Pour répondre à cette question, une démarche largement interdisciplinaire s’impose. Que l’on s’intéresse par exemple au tatouage, alors surgissent des interrogations d’ethnologue mais aussi de chimiste et de biologiste. De même, pour les maquillages et les teintures, les effets biologiques, parfois dangereux, se mêlent au jeu des parures. Les couleurs des pierres, c’est-à-dire en particulier les bijoux, imposent un travail avec les physiciens.
En outre les couleurs sont vues par le corps. Comment s’effectue la vision des couleurs ? Pour autant, les rapports existants entre ces deux objets (corps et couleur) dépassent largement les problèmes de couleurs corporelles, pour concerner tout aussi essentiellement la matière qui devient alors un marqueur esthétique et identitaire.
Or la matière qui va parer, décorer, vêtir, voire transfigurer les corps et construire les apparences, relève scientifiquement de plusieurs disciplines.
Ce colloque se tiendra simultanément avec l’exposition scientifique annuelle du CNRS consacrée cette année au thème Couleurs sur corps - Quand les couleurs habillent le corps. Le CNRS souhaite que cet évènement scientifique soit le support emblématique de sa politique stratégique résolument dédié à l’interdisciplinarité.
Colloque-Couleurs sur corps-Aux Jardins du Trocadéro-Du 27 au 29 octobre 2008-Paris Cédex 16