C'est ainsi que dans le hall de la médiathèque de Mâcon, j'ai découvert l'historien et critique littéraire Henri Guillemin (l'expo se termine dimanche 21 septembre 2008). Un chantre du catholicisme social qui retrouve une actualité avec son analyse des relations entre l'Etat et l'Eglise. Les ouvrages sont sous cloche (pardon pour le jeu de mots). Auteur de 8O ouvrages, il n'avait pas sa langue dans sa poche quand il s'agissait de dépeindre les grands écrivains de notre panthéon littéraire national :
Bonaparte ? Un aventurier qui mit l'Europe à sang et à feu.
Vigny ? Un grand poète certes, mais qui s'abaissait à dénocer à la police impériale ses compatriotes mal pensants (et gênants pour lui).
Péguy ? Il lui arriva d'appeler de ses voeux la mise à mort de Jean Jaurès, son ami de la veille, et de tourner en dérision avec cruauté Romain Rolland, son bienfaiteur.
Plusieurs de ses ouvrages retiennent mon attention, comme par exemple Cette affaire infernale qui relate la gueguerre entre les encyclopédistes et Rousseau. L'exil de celui-ci, avec Hume son homologue. La Bataille de Dieu, qui présente les quatre figures qui, tout au long du XIXème siècle, ont voulu réaffirmer les valeurs d'un idéal qui conjugue humanisme et déisme : La Mennais, Lamartine, Hugo et Ozanam.
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