La frontière entre l’humain et la machine est en train de s’estomper. Gordon, le premier robot fonctionnant avec un cerveau biologique est en “phase d’apprentissage” et ses débuts sont prometteurs. Cette petite boule d’électronique possède son propre “cerveau”, en fait une soupe de neurones de rat. Et comme un enfant, le robot apprend. Pas à pas.
Le père de ce projet est le très controversé Kevin Warwick, de l’université de Reading au Royaume-Uni. Il n’en est pas à son premier coup. En 1998 il s’est fait implanter une puce dans le bras et s’est auto proclamé “premier humain cyborg“. Ses détracteurs lui ont depuis attribué le doux sobriquet de Captain cyborg … Grâce à cette puce, il a pu contrôler l’ouverture d’une porte, la lumière ou le chauffage de sa maison (bizarrement, il n’a pas signé pour l’option machine à café, ô combien utile). Et même “communiquer” avec sa femme, équipée de la même puce. Il envisage d’ailleurs de s’implanter une puce dans le cerveau, mais pas avant 2012, date de ses 60 printemps car l’opération n’est pas sans danger.
Pour faire naître Gordon, Captain Cyborg et son équipe ont prélevé des neurones de rat et les ont placés dans une solution de nutriments. “Dans les 24 heures, a expliqué le chercheur à l’AFP, des connexions ont poussé entre eux”, formant un réseau comparable à celui qui existe dans un cerveau normal. “En une semaine il s’est produit des impulsions électriques spontanées et ce qui paraissait être une activité de cerveau ordinaire.” Ordinaire ? Pas si sûr. Dans un article du Britannique New Scientist, Steve Potter du Georgia Institute of Technology d’Atlanta, estime qu’il s’agit d’une réponse pathologique d’un cerveau privé de sensations. D’autres font même l’analogie avec l’activité cérébrale lors d’une crise d’epilepsie…
Un cerveau naturel transmet ses informations, par exemple aux membres moteurs, par l’intermédiaire des nerfs. Le cerveau de Gordon a donc été équipé d’une soixantaine d’électrodes, placées sous la solution contenant les neurones. Ces électrodes forment une interface entre le vivant et la machine. Ainsi, Gordon peut transmettre des informations de son cerveau à ses roues. Désormais, annoncent les scientifiques, “le cerveau contrôle le robot, et celui-ci apprend, par répétition”. Quand Gordon se cogne a un mur, il reçoit une stimulation dans son cerveau et change de route, par lui-même.
Les scientifiques s’amusent à stimuler Gordon par des impulsions électriques pour favoriser la formation de connexions entre les neurones. Plus les connexions sont importantes plus il sera possible d’”apprendre” à ce cerveau. Cette zone d’échange d’informations entre les neurones s’appelle synapse. Chaque neurone en possède jusqu’à 50 000. Soit un joli bordel…qui fonctionne très bien. Autre critère : le nombre de neurones. Pour le moment Gordon en possède 100 000, alors qu’un cerveau de rat en compte 1 million et celui d’un homme 100 milliards…
Outre la création d’un robot intelligent, le but de cette recherche est de mieux comprendre les processus qui ont lieu dans notre cerveau pour, peut-être, mieux comprendre la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.
Captain Cyborg n’est pas le seul à expérimenter ce cerveau. Cinq autres équipes dans le monde y travaillent. Ces recherches posent de graves problèmes d’ethique. Quelle limite se donne-t-on dans ce domaine ? Peut-on créer un super cerveau, et qu’en est-il de la conscience du robot ? Le Gordon de Warwick, qui s’interdit d’utiliser des neurones humains, possède déjà plusieurs cerveaux interchangeables. “Et c’est drôle, s’est-il gaussé, il y a des différences entre eux : il y en a un un peu violent, un peu actif. Un autre ne fera pas ce qu’on lui demande, il s’écrasera contre les murs. Chacun a sa personnalité !”
Vous trouvez ça marrant ? Frankenstein, du fond de sa tombe, est sans doute mort de rire.
Vidéo : New Scientist
Photo : rsr.ch
Le catastrophisme ambiant à propos de ce qui se passe aux etats unis est assez extraordinaire.
comme si la majorité des médias souhaitait une panique généralisée chez les "petits porteurs sains", voire même au delà.
Et bien sur on nous agite le chiffon rouge de 29...
Un rappel, si je me souviens tout bien.
Pour l'instant il y a 26 000 employés de Lehmans Brother qui se retrouvent au chômage... Même si on fait une prospective sur toutes les autres banques et assurances on n'arrivera pas à la configuration de 29 où le nombre de chômeurs était passé de 1.5 millions à 15 millions, soit 10 fois plus !
Le taux de croissance des États-Unis est prévu pour 2008 à 1.8%.
En 29 il avait chuté de 30% !
Enfin la production industrielle continue alors qu'elle avait diminuée de 50% en 29...
Mais c'est tellement mieux de faire peur à tout le monde...
Et aussi peut-être, faut-il nous préparer, nous, Européens et Japonnais, à aider financièrement les Etats Unis pour éviter une crise mondiale qui n'existe pas, ou si peu et dans quelques domaines très restreints !!!
Pour l'accepter, il faut bien que les gens soit convaincus de l'imminence d'une catastrophe !
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Et la finance va mal ?