Je survole le programme. Quitte à s’enfermer, je choisirais bien les mines de fer de Nyoiseau, dans le Haut-Anjou segréen. Pour l’occasion, le cadre architectural minier du XXe siècle rencontre l’art contemporain. La visite de la Mine bleue, qui elle, est une mine d’ardoise, m’a fascinée. Tout autant que le jargon des mineurs, des fendeurs… Casque vissé sur la tête, nous étions descendus à 126 m sous terre à bord d’un funiculaire dernier cri. Un petit train venu des mines du Nord nous avait entraînés à 3 km / h jusqu’à la chambre d’extraction n° 4, réouverte au public il y a peu de temps (ce week-end, on peut profiter d’un tarif réduit).
Aujourd’hui encore, soixante mineurs exploitent les veines schisteuses de Trélazé, près d’Angers, avec des technologies modernes. Cette production haut de gamme représente 6 % du marché français de la toiture et coiffe nombre de monuments prestigieux. Pensez donc : sur une tonne d’ardoise sortie de terre, seulement 50 kg deviendront des ardoises !