Rachida Dati est arrivée en Israël et en Palestine, samedi 20 septembre. La ministre de la Justice va signer un accord de coopération judiciaire avec l'Autorité Palestinienne de Mahmoud Abbas.
Une visite symbolique
Nicolas Sarkozy est soupçonné par certains de complaisance avec l'Etat df'Israël. Certaines critiques à son égard frôlent d'ailleurs avec l'antisémitisme. La venue de Rachida Dati dans la région devrait permettre de rééquilibrer les perceptions des uns et des autres. de père marocain et de mère algérienne, Rachida Dati est la seule ministre d'origine maghrébine. Samedi 20 septembre, la ministre a visité l'esplanade des Mosquées, située dans la Vieille ville de Jérusalem, puis le musée islamique, situé au même endroit, et enfin l'église Sainte-Anne. Elle a ensuite rencontré à Ramallah, le ministre de l'Intérieur, le général Al Yahia et par son homologue palestinien Ali Khashan.
Une visite utile
Le quotidien isréalien Haarez voit d'un bon oeil cette visite: "She is sharp, resolute and eloquent, conveying a sense of power, energy and openness. " ("Elle est précise, résolue et éloquente, incarnant un mélange de pouvoir, d'énergie et d'ouverture"). La ministre arrive avec des intentions favorables à l'égard d'Israël: "Il est difficile de rester indifférent à Israël. Elle est spirituelle, démocratique, libre." a-t-elle déclaré sur place.
Lors de sa visite en juin dernier, Nicolas Sarkozy avait appelé à la création d'un Etat palestinien, tout en condammant le terrorisme.
Une visite dangereuse ?
La Chancellerie a cru bon de nier toute rencontre entre la ministre et M. Gaydamak. Ce dernier est visé par un mandat d'arrêt international délivré en 2002 par la justice française. Il a créé en 2007 en Israël son propre parti, Justice sociale. Cet homme d'affaires controversé brigue la mairie de Jérusalem et possède le club de football du Beitar de Jérusalem.
Il est soupçonné, avec l'homme d'affaires Pierre Falcone, d'avoir vendu de 1993 à 2000, sans l'accord du gouvernement français, pour 791 millions de dollars d'armes au régime angolais du président Eduardo Dos Santos, dont le parti était alors en en guerre contre l'UNITA (Union nationale pour l'indépendance totale d'Angola), le mouvement de Jonas Savimbi, mort en 2002.