Avec brio et vivacité d'esprit, Vincent Cheynet nous explique dans ce livre sa vision (qui est la mienne aussi) de la décroissance. Une décroissance humaniste, ouverte, aux idées progressistes fortes. Mais une décroissance radicale (qui va à la racine) et sans faux semblants.
A lire pour se décrasser l'esprit !
Quatrième de couverture :
Alors que 20 % des humains s'accaparent plus de 80 % des ressources naturelles de la planète, que les capacités de celle-ci à absorber les pollutions que nous émettons ont largement été dépassées et que les ressources fossiles s'épuisent, avons-nous encore le choix, dans les pays riches, entre croissance et décroissance ? La croissance « verte », « propre », « dématérialisée », ou le « développement durable », présents dans la bouche de toute notre représentation politique, ne sont-ils pas autant d'opérations cosmétiques qui nous empêchent de regarder la réalité en face et nous conduisent à accentuer une folle fuite en avant ? Un enfant de cinq ans comprend qu'une croissance infinie est impossible dans un monde aux ressources limitées ; pourtant, de cette réalité, notre société fait un véritable déni. Sans relais dans les grands médias, des intellectuels, des militants et quelques rares hommes et femmes politiques tracent de nouvelles perspectives et réfléchissent à l'incontournable décroissance économique des pays riches. Ils théorisent leurs idées et les expérimentent aux niveaux individuel, collectif et politique. Ils cherchent aussi à mettre en lumière les écueils et les dérives de cette perspective en rupture profonde avec l'idéologie d'un monde sans limites qui traverse désormais notre société. L'auteur, un des acteurs majeurs de ce mouvement en France, fait partager ici son analyse pour une décroissance, certes en rupture radicale avec l'imaginaire de la société de consommation, mais profondément inscrite dans les grands mouvements d'émancipation de cette société.
Un article de presse :
« Pour les citoyens des sociétés industrielles que nous sommes, il s’agit, ni plus ni moins, que de révolutionner nos modes de vie, individuels et collectifs. C’est dire que le pari n’est pas gagné. Mais Cheynet plaide sa cause avec une impressionnante conviction. »
Sud-Ouest, 5-5-2008