La solution: Le Clézio, riverain de la langue française

Publié le 21 septembre 2008 par Chantalserriere

« Pour moi qui suis un îlien, quelqu’un d’un bord de mer qui regarde passer les cargos, qui traîne les pieds sur les ports, comme un homme qui marche le long d’un boulevard et qui ne peut être ni d’un quartier ni d’une ville, mais de tous les quartiers et de toutes les villes, la langue française est mon seul pays, le seul lieu où j’habite. »

Le prix Renaudot en 1963 l’a rendu célèbre en le récompensant pour “Le procès-verbal” . Il a 23 ans. Son talent précoce joint à son physique de jeune premier le propulsent au devant de la scène médiatique. Il s’en affranchit très vite.

Né en 1940, à Nice,  il est le descendant, par sa mère, d’une famille bretonne émigrée à l’île Maurice au XVIII° siècle. Il  ne rencontre son père, médecin anglais en poste au Nigéria, qu’à l’âge de 8 ans! Ce voyage initiatique le menant jusqu’à son père lui inspire “l’Africain” .

Nous sommes en 1948. Il a huit ans. Avec sa mère et son frère, il quitte Nice pour rejoindre son père qui est médecin au Nigéria et qui y est resté pendant tout le temps de la guerre, loin de sa femme qu’il aime et de ses deux enfants qu’il n’a pas vu grandir.
La puissance et la beauté de ce livre réside justement dans la simultanéité de ces deux rencontres : l’Afrique et le père. Comme deux pays rêvés, attendus, espérés…”

Le Clézio est l’écrivain de la découverte de l’autre, des cultures du monde et du voyage….loin, loin, très loin des paillettes et du strass d’une société littéraire branchée.

En 1980, le prix Paul Morand décerné par l’Académie française  le récompense pour son livre “Désert” et l’ensemble de son oeuvre .

A lire ou relire pour aller au-delà de cette évocation bien trop sommaire: