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En direct de la Cité des âmes mortes : des nouvelles de l'IVG
Publié le 20 septembre 2008 par Hermas
Selon un récent article publié dans Le Monde, "avec environ
210 000 actes par an, le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) en France reste stable depuis 2002, relève une étude conjointe des
ministères de la santé et des affaires sociales rendue publique vendredi 19 septembre. La nouveauté, sur la période, se situe en revanche dans l'augmentation du
nombre d'IVG pratiquées sur les mineures.
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Ainsi, 13 230 jeunes filles de 15 à 17 ans ont pratiqué une IVG en 2006, contre 11 500
deux ans auparavant. Elles étaient 848 jeunes filles de 15 ans à subir une IVG en 2006. Sur les 209 700 IVG pratiquées en 2006, près des trois quarts concernent toutefois des femmes majeures
âgées de 18 à 35 ans. Mais la part des plus jeunes (20 à 24 ans) augmente alors que celle des plus âgées (30 à 34 ans) a tendance à diminuer.
Autre évolution, l'IVG médicamenteuse, qui peut être pratiquée jusqu'à sept semaines
d'aménorrhée (fin de la cinquième semaine de grossesse), dans un établissement public ou privé et autorisé depuis 2004 en médecine de ville, représente désormais
46 % de l'ensemble des IVG en 2006, contre 18 % dix ans auparavant. Alternative médicale à l'IVG par aspiration utérine – méthode instrumentale ou chirurgicale –, l'IVG médicamenteuse
a tendance cependant à se stabiliser dans le secteur privé, et progresse surtout dans les établissements publics. De façon générale, les IVG sont principalement du ressort du secteur public, qui
effectue 74 % des actes, contre 67 % en 2001 et 60 % en 1990.
Le recours à l'interruption volontaire de grossesse est très inégal selon les régions, sans lien, précise l'étude, avec une différence
dans la structure des âges. Les régions Corse, Languedoc-Roussillon, Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur demeurent celles où les IVG sont les plus fréquentes, avec 18 IVG pour 1 000
femmes, contre une moyenne de 12,2 pour l'ensemble des régions. Dans les DOM, ce taux atteint 28 IVG pour 1 000 femmes, soit le double par rapport à la métropole".
Sans commentaire, sinon celui-ci : ces chiffres, éloquents, d'une société homicide, devraient être
mis immédiatement en parallèle avec les conséquences morales, sociales, physiques et psychiques, de ces comportements pour les femmes
concernées.