Schiltigheim, Hoenheim et les gens du voyage

Publié le 21 septembre 2008 par Stb

Les nombreux appels, les conversations lors de rencontre au cœur de Hoenheim confirment que l’installation de 150 caravanes au cœur de la Vogelau inquiètent la population. La peur, tout d’abord que le temporaire devienne durable, l’idée ensuite que des points de fixation se fasse autour de la commune.

Autant le dire de suite, je soutiens Vincent Debes dans son refus de l’implantation de la Vogelau. Il a raison de vouloir conserver à cette zone son statu de zone naturelle. Mais cela ne réglera pas le dossier. Au-delà de tout cela, il est question de la loi Besson. Je m’y étais opposé en temps et heures, et j’avais demandé, tout au moins, que l’on ne permette pas une concentration géographique d’aire d’accueil autour du ban d’une même commune. Je compte, d’ailleurs, dans les prochains jours, évoquer la question avec un parlementaire.

Aussitôt l’implantation de la Vogelau rendue publique, une nouvelle implantation sauvage, rue de l’Energie dans la ZI de Bischheim/Hoenheim a été constaté sur le parking d’une entreprise, à côté d’un restaurant du secteur. Là, encore, que dire.

On me dira qu’Hoenheim et Schiltigheim n’ont qu’à se mettre en conformité avec la loi Besson. Soit, mais qu’arrivera-t-il ? Hoenheim construira son terrain, rue des 3 maires, et Schiltigheim recherchera un terrain dont il a fort à parier en connaissance le ban de la commune, les voisinages de terrains libres, qu’il soit encore à la Vogelau. Mieux, la commune de Hoenheim concentrerait alors sur son ban ou dans son immédiate proximité, la plus grosse capacité d’accueil de caravanes. Est-ce que l’on souhaite ?

Pour ma part, par delà, le respect à tous les modes de vie, il me semble nécessaire de songer aussi à celles et ceux qui habitent à Hoenheim, qui ont investi dans des maisons, des entreprises, pour trouver une voie vers l’acceptable.

Qui plus est, on sait que les terrains prévus ne suffiront pas et que même lorsqu’une commune est dans la loi, on peine à empêcher les occupations sauvages en bordure de campements existants. Ce qui s’est récemment passé à Haguenau pousse au plus grand scepticisme.