Nous sommes nombreux à dénoncer les méfaits du néolibéralisme et à demander qu'un minimum de règles pour l'encadrer
soient définies. Nous sommes aussitôt taxés de rétrogrades, d'anti-modernes et d'utopistes. La preuve que le néolibéralisme et pire encore l'ultralibéralisme sont des erreurs vient d'être
apportée, magistralement par... George W Bush !!! Avec mille milliards de dollars pour sauver de la faillite banques et compagnies d'assurances et éviter une crise voire un effondrement
systémique de l'économie mondiale. George Soros, capitaliste richissime, tire lui aussi la sonnette d'alarme depuis une dizaine d'années. Les marchés financiers doivent être encadrés,
rééquilibrés au besoin, et favoriser au niveau planétaire l'amélioration de la condition humaine. La FAO, inquiète de la recrudescence des famines dans les pays pauvres suite au renchérissement
des produits agricoles, (riz, blé...), évalue à trente milliards de dollars son premier plan de sauvetage. Une paille, si j'ose dire ! Mais les crabes de la finance sont tellement aveugles !
Qu'attend donc la Banque Centrale Européenne pour desserrer l'étau des taux et prendre des mesures semblables à celles prises par le gouvernement américain ? C'est que, hélas, nos dirigeants
zélés veulent montrer outre-Atlantique qu'ils sont de très bons élèves du libéralisme, voire les meilleurs. Nous finirons par en crever s'ils n'ouvrent pas les yeux.