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Nicolas Gomez Davila (XVII)

Publié le 20 septembre 2008 par Winston
A la littérature appartient tout livre qu’on peut lire deux fois.
En un siècle où les médias publicitaires divulguent un nombre infini de sottises, l’homme cultivé ne se définit pas par ce qu’il sait mais par ce qu’il ignore.
Les aristocraties sont les enfantements normaux de l’histoire, les démocraties en sont les avortements.
La vénération de l’humanité est répugnante, comme tout culte de soi-même.
Rien ne donne plus d’aisance au révolutionnaire pour ordonner d’innombrables exécutions que de se savoir opposé à la peine de mort.
L’inintelligible est la région où l’âme, enfin, respire.
L’homme de gauche se préoccupe autant des problèmes du XIXème siècle qu’il reste indifférent à ceux du XXème.
L’incrédule s’imagine que la religion prétend apporter des solutions, tandis que le croyant sait qu’elle promet seulement de multiplier les énigmes.
Le monde moderne n’est pas une calamité définitive. Il y a des dépôts d’armes clandestins.
La Révolution française paraît admirable à celui qui la connaît mal, terrible à celui qui la connaît mieux, grotesque à celui qui la connaît bien.
Les projets de l’homme manquent d’intérêt. Seule l’histoire est intéressante. C'est-à-dire : ce que Dieu fait des projets des hommes.
Il y a deux formes symétriques de barbarie : celle des peuples qui n’ont que des coutumes et celle des peuples qui ne respectent que des lois.
L’intelligence sans préjugés est simplement celle qui connaît les siens.
La liberté, pour le démocrate, ne consiste pas à pouvoir dire tout ce qu’il pense, mais à n’avoir pas à penser tout ce qu’il dit.
Aujourd’hui, se dire « chrétien » est généralement une façon d’indiquer qu’on ne lutte pas contre le christianisme de dehors, mais du dedans.

Nicolas Gomez Davila, Les horreurs de la démocratie

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