Bienvenue dans ma bibliothèque
Je vous souhaite la bienvenue dans mon univers fait de livres et de photos, mes deux grandes passions. Il a été créé pour pouvoir partager, échanger et découvrir des auteurs, des oeuvres que l'on n'aurait peut-être pas eu l'idée de lire pour diverses raisons.
J'espère que vous prendrez plaisir à le visiter, comme je prends plaisir à le faire. Vous pouvez me laisser un petit message sans rapport avec le contenu de mon blog, signalant simplement votre passage ou pour dire un petit bonjour. Vous serez toujours les bienvenus.
Je vous dis à très bientôt, ici ou là ....
"pour plus longtemps, les lieux gardent sa présence indélébile. ""sûr, par contre, c'est que ce livre ne laisse pas indifférent. A mi-chemin entre le roman d'amour pour une ville et de l'essai en prose, "
Elle est entrée dans le livre. Elle est entrée dans les pages du livre comme un vagabond pénètre dans une maison vide, dans un jardin à l'abandon. Elle est entrée, soudain. Mais cela faisait des années déjà qu'elle rodait autour du livre. Elle frôlait le livre qui cependant n'existait pas encore, elle en feuilletait les pages non écrites et certains jours, même, elle a fait bruire imperceptiblement ces pages blanches en attente de mots".Elle ne s'est montrée que peu de fois, et toujours très brièvement. Mais chaque fois sa présence fut extrême. Une vision liée à un lieu, émanée des pierres d'une ville. Sa ville, - Prague. Jamais elle n'a paru ailleurs [...]". A peine apparue, la Pleurante s'évanouit des lieux qu'elle investit. Pour ceux qui la croisent, elle marque leur mémoire à jamais.
Elle recèle tant de noms dans les replis de sa robe effilochée qu'ils pourraient, tous ces noms, former un peuple. Comme les noms gravés sur les murs des mémoriaux".
La Pleurante des rues de Prague" est la synthèse des douleurs engendrées par la fin d'un amour, par la disparition d'êtres chers et proches. L'écriture est rare et superbe, comme un poème en prose, aérien. Elle aide à surmonter la tristesse qui se fait jour derrière les mots.
A Prague, où elle vague parmi les ombres du passé, la Pleurante peut se manifester dans n'importe quel lieu, à n'importe quel instant du jour ou de la nuit. Il n'est pas de saison, pas d'endroits, de places, de carrefours, qui lui soit interdit.
" La Pleurante des rues de Prague" de Sylvie Germain nous invite à revivre l'histoire de Prague, ville magique s'il en est. La Pleurante est l'âme de cette capitale, l'icône de sa vie intellectuelle et l'incarnation de toutes les souffrances - grandes et petites - passées. On suit cette évanescence le long des rues, au hasard des faubourgs, dans les immeubles délaissés, dans les friches, le long du fleuve. On ne saura jamais si cette Pleurante - frêle apparition - est un songe issu de l'imaginaire de cette auteure douée ou une réalité vécue. A-t-elle été vue par ceux et celles qui prennent réellement le temps d'apprendre à connaître Prague ? Nul ne le saura jamais. Et c'est très bien, puisque l'on peut laisser son imagination errer le long des pages et se laisser entraîner dans cette quête effrénée à la recherche de la Pleurante de Prague. Ce dont on est
La Pleurante n'a pas de visage, pas d'apparence propre, même si elle prend la forme d'une femme sans âge pour ceux qui l'aperçoivent. Elle ne possède pas de visage, parce qu'elle est pluriel. Ses traits renferment les portraits des habitants de Prague et il est à la confluence de toutes les larmes, de tous les chuchotements de la ville, de toutes les douleurs de l'histoire de cette cité. " Ce sont ces larmes d'inconsolés qui bruissent dans le grand corps immatériel de la Pleurante des rues de Prague, et ces inconsolés sont aussi bien des vivants que des morts".
Car la Pleurante de Prague sait ranimer les voix du passé, de l'histoire, des
Ainsi débute les premières apparitions de la Pleurante. On ne sait rien ou bien peu de choses sur elle. Elle erre dans les livres, au gré des rues et des vieux quartiers empreints d'histoires grandes ou petites. Elle est aussi bien mot que bruit ou encore murmure. La Pleurante recueille les âmes des morts qui se sont perdues et vont ça et là, à travers les rues de la ville et à travers le temps infini.
Bien que la Pleurante se fasse rare dans ses démonstrations, dès qu'elle surgit furtivement, ou mots. Dans un tourbillon de vent, elle peut d'un coup faire remonter en surface des voix que l'on croyait définitivement tues, des voix avec des mots détruits, oubliés, endormis, cachés dans les maisons désertées.