“Après la lourde déconvenue de Chelsea (0-4) et avant de rencontrer Grenoble samedi (19h00), les Girondins, déçus par leur début de Championnat, tentent de comprendre et de digérer.”
Il y a quelques années, encore tout emmitouflé d’innocence, j’aurais vendu ta mère donné toute ma collections de Paninis pour avoir le simple plaisir de lire dans l’Equipe ou dans France Football “Après la lourde déconvenue de Chelsea (0-4) et avant de rencontrer Grenoble samedi (19h00), les Girondins, déçus par leur début de Championnat, tentent de comprendre et de digérer.”
C’est à dire ? Je vous explique. Avoir le simple plaisir de savoir que mon équipe favorite va jouer dans un championnat régulier contre l’équipe qui s’est pris une volée a affronté le Chelsea du maffioso de l’homme d’affaires russe Roman Abramovitch la veille me met en joie.
Ceci étant dit, pour parler sport business, il me tarde de voir quelle sera la réaction des Girondins à Grenoble et de quelle manière les Alpins auront négocié le virage après le nul de la semaine dernière à Valenciennes, mais aussi la suspension pour 2 matchs de leur meneur de jeu Laurent Battles.
Pour ce qui concerne les Girondins, de l’aveu même de leur entraineur Laurent Blanc (non, arrête les bisous sur la tête, Lolo…), ils ont le blues. Normal me direz vous. Chelsea, blues, facile. Leurs difficultés actuelles seraient liées à un problème de versement de prime équipementier de confiance individuelle et collective qui leur engluerait les neurones et les crampons dans la boue des orages atlantiques. Je me méfie. Pour rester dans le poncif, il n’y a pas plus dangereux que la bête blessée, et je prédis des heures difficiles aux Grenoblois. A moins que… A moins que les problèmes actuels des Bordelais ne soient liés à une ophtalmie collective doublée d’une hypersensibilité au bleu. Dans ce cas, tous les espoirs sont permis. (Au fait, merci au gardien du stade de Porto d’avoir piqué pour nous quelques jeux de maillots pour que le GF38 ressemble à quelque chose cette année…)
Remember Glascow, Ibrox Park…
Mais l’info footballistique de la semaine est à n’en pas douter le retour de l’Association Sportive de Saint-Etienne en coupe d’Europe. Certes, par la petite porte, mais retour quand même. La première génération à avoir enfin retrouvé le chemin des campagnes européennes a passé avec bonheur le premier test (2-1 face à l’Hapoel à Tel Aviv). Je leur souhaite toute la réussite du monde.
Mais mon esprit est ailleurs avec ce retour. Il est dans mon enfance. Je me souviens de cette soirée glacée de la fin de l’hiver où j’ai eu l’occasion pour la dernière fois de voir jouer les Verts en coupe d’Europe, la coupe de l’UEFA déjà. Une défaite sans appel 4 à 1 contre Ipswich Town FC à Geoffroy-Guichard, quelques mois à peine après le dernier exploit, la dernière folie, 0-5 à Hambourg en 1/8èmes de finale. Effondré le rêve d’une coupe d’Europe. Quelques mois plus tard, c’était l’affaire de la caisse noire et le début du déclin. C’était la chute du cours de la vignette Panini de Larios, Platini ou de l’écusson des verts. Fini la couleur verte du maillot sur l’image sortie du paquet, petit moment de bonheur, comme une madeleine proustienne au goût de sirop de menthe, fini de traverser ma cour d’école (un vrai stade de foot) de long en large en dribblant, cheveux blonds au vent, comme Johnny Rep, pour coller une lucarne à “Pon’chet’” ! En vrai, on m’appelait plutôt le charcleur, mais bon, ça m’arrivait d’en claquer des gamelles, et quand on sautait dans les bras l’un de l’autre on s’appelait pas encore Zidane, Blanc ou Henry… Non, nous c’était Platini, Larios, Rep, Casta, ou Bertrand-Demanes et Loïc Amisse pour les originaux, et on s’y croyait. Je dirais même plus, c’était pour de vrai.
Alors merci les Verts, et bon vent…
more about “Mickey 3D - Johnny Rep - Johnny Rep |…“, posted with vodpodEt le premier qui dit quelque chose sur le foot, je lui pète le tibia façon Buisseratte, c’est compris ?
Spéciale dédicace à Bruno, Farid, Halime, Thierry, Fahti, Nouredine, Manu Pon’chet’, Noël, Gilles, et les autres.