On retrouve ici le style Honoré, qui ne peut indifférer. La mise en scène est beaucoup plus sage qu'à l'habitude, mais les chansons d'Alex Beaupain, la description des errements amoureux et la passion qu'il éprouve pour ses jeunes comédiens nous plongent en terrain connu. Tout comme la présence (oui, c'est le mot) de Louis Garrel, qui parvient à chaque fois à créer un décalage différent du précédent. Le voir enseigner à des élèves qui semblent à peine plus jeunes que lui a quelque chose d'inquiétant et de cocasse. Dès lors, les relations diverses qui le lient à ses élèves ne sont que plus vénéneuses. À l'image d'un film qui de vient de plus en plus sombre et profond à mesure que s'enchaînent les bobines, pour aboutir à un final forcément attendu mais d'autant plus réussi qu'il est exécuté avec la dose idéale de lyrisme. Honoré n'a pas renoué avec les sommets de Dans Paris, mais prouve une nouvelle fois qu'il faudra compter encore et encore avec lui.
7/10