True Blood : S01E02. “God Hates Fangs”?

Le pilote n’avait pas vraiment tenu ses promesses. Pas qu’on en attendait une montagne, mais un peu quand même. Si je n’avais pas été aussi déçue que d’autre c’est peut-être ma foi en Alan Ball qui parlait un peu trop fort, qui sait? Il fallait bien que je regarde l’épisode 2, non? Hum hum^^.

Bien, cet épisode commence donc là où le dernier épisode se terminait, à savoir le linchage de Sookie par deux rednecks (dont le James Park de Grindhouse et Kill Bill :p) en mal d’empoignades musclées.
Dès l’introduction, la réalisation semble plus soignée que dans le premier épisode. Plus ambigüe, moins linéaire. Je parle bien de la réalisation.
Car finalement, l’histoire elle, est assez simple, elle nous questionne peu. En apparences.

La première chose que j’ai envie de dire concerne la ligne morale de la série. Si je ne voulais pas parler de combat social après avoir vu le pilote, mes opinions sont en train de changer. En effet, un point attire mon attention.

God Hates Fangs. Traduction : Dieu déteste les crocs. Difficile à traduire en français, le jeu de mots est édifiant, peu difficile à associer à God Hates Fags, traduction : Dieu hait les pédés, slogan encore trop populaire dans certains milieux. Les vampires sont la nouvelle proie du combat pour les droits : les dialogues entre Sookie et Tara, entre Bill et Jason, entre le porte-parole des vampires et celui de l’Eglise américaine… Comment ne pas voir de parallèle, à présent?

Oui, l’histoire est assez linéaire, assez simple. Pour l’instant, peu d’intrigue, nous ne sommes pas assoiffés, tout nous est donné ou presque. Par exemple, la scène entre Jason et son ex-petite amie : « Qui t’a dit que tu pouvais entrer? » => ce n’est pas un vampire => il retrouve des crocs deux nuits de suite sur une femme => quelqu’un passe avant lui => quelqu’un va semer la merde entre les vampires et les humains. Wahou, c’était compliqué. En même temps, faut bien faire une entrée en matière. Et j’ai donc plutôt apprécié cet épisode dont la mise en scène était assez soignée. Superbe photo, par exemple. Je passe outre les deux ou trois détails absolument ridicules, qui à mon avis, tiennent surtout des grosses lacunes que l’on peut trouver dans la littérature d’où est issue l’histoire : un acteur anglais pour jouer le vampire mystérieux, les « je peux pas rentrer si tu m’as pas inviter », les gros vampires méchants absolument risibles… Oh, oui, les deux dernières minutes sont absolument ridicules ce qui tient surtout au jeu immonde du vampire tatoué. Non sérieux, qu’ils le virent ce gars. Heureusement, ça sent à 10 kilomètres le faux méchant qui va vite dégager.

Les personnages secondaires ont droit à un peu plus de reconnaissances que dans le premier épisode. J’attendrai le troisième pour parler d’eux, histoire d’être bien sûr que ce n’est pas mes espoirs qui parlent.

Bilan : meilleur épisode que le pilote, espérons qu’ils rattrapent toutes leurs fautes!