Chai Jacques, le Jacques (c’est mon frère)
Sa cave t’est ouverte été comme hiver
Que tu sois col blanc, col bleu ou colvert,
Sans aucune discrimination
Quel que soit ton bled, ta nation,
Pauvre ou bien né(e), blanc bec ou perclu(e)s par les années : tu s’ras toujours l’bienvenu(e)
Chai Jacques, chez Jacques
Pour faire partie d’la famille pas de test,
Pas besoin de souffler dans l’éthylotest,
Attention quand même à ton degré d’alcool!
Faudrait pas pour autant se pousser du col
Autour du tonneau de Jacques
Chai Jacques, le Jacques
Il te fera déguster au choix un Bourgogne un Bordeaux,
Un vin du Sud, une sangria, quasiment en bord d’eau,
Le tout agrémenté de spécialités basques
Mais sans jamais morbleu! avoir de flics à tes basques
Le long du boulevard Roger Audoux
Chai Jacques, chez Jacques
Faugères ou Saint-Chinian, il défend les produits du terroir
Et pour peu on pass’rait à travers les miroirs (1)
Si le patron n’était pas là pour vous rappeler à la tempérance.
À Valras, Bas-Languedoc, si loin des villes de la Hanse (2),
Le comptoir (3), à deux pas des flots bleus (4) :
C’est « Chai Jacques© »
(librement inspiré de Jeanne de Georges Brassens)
Notes
(1) comme Bourvil dans le film « Le passe-muraille » d’après le roman (1943) de Marcel Aymé
(2) association des cités marchandes de la Baltique et de la mer du Nord du XIIe au XVIIe siècle
(3) les villes de la Hanse, pour l’essentiel germaniques, avaient néanmoins des comptoirs, par exemple à Londres ou a Bruges
(4) hommage et référence à Georges Brassens, cf. Supplique pour être enterré à la plage de Sète :
« Juste au bord de la mer, à deux pas des flots bleus,
Creusez, si c’est possible, un petit trou moelleux »