Hier, François Fillon, le premier ministre (si, je vous
assure) a montré qu'il existait encore politiquement. Primo, il a mis fin aux atermoiements de Michèle Alliot-Marie
concernant la refonte du fichier EDVIGE. La veille, MAM
avait mine que la nouvelle mouture serait très proche de la précédente en re revenant
quasiment sur rien. Parallèlement, elle organisait une pseudo-consultation, histoire de montrer que le résultat serait issu d'un consensus. Bien entendu, tout cela n'était que du théâtre. La
décision avait été prise par Nicolas Sarkozy qui avait peur de voir l'affaire EDVIGE lui plomber durablement sa popularité vacillante en lui conférant une parure du
Tout-Autoritaire. Finalement, Fillon a juste empêché MAM de sauver les apparences. Pas certain qu'il s'en soit fait une copine, mais la ministre de l'Intérieur n'est, de toute façon, plus en odeur
de sainteté en Sarkoland.
Dans le même temps, Fillon, qui était chaud comme la
braise, a recadré sévèrement Jean-Louis Borloo (officiellement, N°2 du gouvernement)
avec ses vélléités des bonus-malus écolos tous azimuths. Taxe pique-nique, taxe électricité, frigo etc. Il faut dire que cette histoire de bonus-malus est un vrai bourbier politique. Sur le fonds,
tout le monde est d'accord qu'il faut faire quelque chose pour l'écologie et contre le réchauffement planétaire. Seulement, dès qu'on parle de bonus-malus, l'électeur entend : Nouvel Impôt et ça lui donne des boutons. Surtout que le gouvernement en a déjà créé 13
depuis mai 2007. Pire encore, le ministre des budgets voit rouge car le bonus-malus automobile s'est révélé être un gouffre financier car le chaland n'achète plus les grosses berlines et se
précipite vers les petites citadines. Victime de son succès, la mesure est mal vue à Bercy où l'on pense surtout en terme de déficit budgétaire.
Il était donc temps de stopper tout ça, surtout que Borloo, prompt à faire sa publicité,
avait avancé ses pions un peu trop vite. D'ailleurs Fillon n'a pas affirmé que c'était enterré. Il a juste dit que les arbitrages n'étaient pas arrêtés. En gros, c'est dans l'air, mais on ne
connait pas encore les modalités exactes. Je suis prêt à parier que les curseurs seront placés de façon à ce que ça ne coûte rien au budget de l'état.
En attendant, Fillon qui revenait de Russie, un pays où le premier ministre s'appelle Vladimir Poutine et ne manque pas de pouvoirs. Voilà qui doit enflammer l'imagination du notre.
Dominik
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