On savait la pratique de l'immobilisme comme un art assumé par certains, sur le thème «non n'avons rien fait mais cela va changer »... C'est d'ailleurs l'aveu fait par François Hollande lors de sa réunion avec Bertrand Delanoë avec ce très beau passage « il nous faut une orientation... ». Ce qui laisse à penser qu'avant nous n'en n'avions pas.
Aujourd'hui, d'autres voudraient nous faire croire qu'ils constituent un attelage neuf et qui bien entendu n'a jamais participé à cet immobilisme tant décrié par tous.
Seulement, voilà, ce genre de propos si ils pouvaient être tenus sans trop de conséquences avant l'avènement de la société de l'information, ils ne sont plus tenables aujourd'hui et obligent les protagonistes de ce renouveau à assumer pleinement leur responsabilité dans cette longue période de paralysie que connait le PS depuis une bonne décennie.
Pour preuve cette dépêche de l'AFP datant de 2004 où on retrouve des noms connus... le trio magique ou le passé voulant se faire nouveauté. Il convient de rappeler que Jack Lang a été un compagnon de longue date d'un certain Laurent Fabius...
PARIS (AFP) - L'arrivée au secrétariat national du PS de Martine Aubry, Jack Lang et Dominique Strauss-Kahn consacre le retour en force des anciens jospinistes au côté de François Hollande et tourne la page de leur échec du 21 avril 2002.
Ces trois anciens ministres des gouvernements successifs de Lionel Jospin entre 1997 et 2002 sont désormais en charge, ensemble, de la préparation du projet socialiste pour la présidentielle de 2007, auquel le PS entend consacrer toute son énergie d'ici son adoption fin 2005-début 2006.
La maire de Lille a parlé d'un "trio magique", le député du Pas-de-Calais d'une "troïka", et celui du Val d'Oise d'un "dispositif original".
Ils sont d'ailleurs tous trois présidentiables, comme le premier secrétaire du PS François Hollande.
Les trois travailleront "sous mon autorité", a déclaré François Hollande, dans un secrétariat national ouvert à une nouvelle génération depuis le congrès de Dijon (2003) et dans lequel font leur entrée trois autres ex-ministres de M. Jospin: Jean Glavany (dont le oui a été timide), Daniel Vaillant et Elisabeth Guigou. Ce fut un gouvernement "que j'ai soutenu et qui reste une référence", a fait valoir M. Hollande. Si Lionel Jospin, qui est intervenu par trois fois pour défendre le oui à la Constitution européenne, a écarté tout retour aux responsabilités politiques, nul doute que la composition de la nouvelle équipe dirigeante ne doit pas lui déplaire. La promotion de la troïka est une manière de tirer les conséquences de la victoire du oui (58,91%) au référendum militant du 1er décembre sur le traité constitutionnel. Dominique Strauss-Kahn et Jack Lang - qui fut fabiusien dans le passé - se sont faits sans relâche les avocats du traité au point, s'agissant de DSK, d'être accusé de "tentation centriste" par la gauche du parti.
A l'écart des projecteurs, Martine Aubry, elle, a multiplié les déplacements dans sa région du Nord-Pas-de-Calais, cruciale pour la victoire du oui.
La promotion de la troïka par M. Hollande, samedi, a été interprétée par la gauche du parti comme un "coup de barre à droite". Pour Henri Emmanuelli (minorité Nouveau Monde), ce trio incarne "parfois de manière très marquée le social-libéralisme". "On fait dire aux militants ce qu'ils n'ont pas dit" au référendum, a-t-il jugé.
Au nom du Nouveau Parti socialiste, l'autre minorité apparue après la défaite de 2002 pour rénover le parti, le député européen Vincent Peillon a parlé d'"un très mauvais signe envoyé par la direction".
Sans viser spécifiquement les nouveaux responsables du projet socialiste, Laurent Fabius a souligné quant à lui l'importance d'un PS "ancré à gauche".
La nouvelle troïka travaillera, selon ses membres, sur une orientation "de gauche, réformiste et européenne". "Volontariste", a ajouté Martine Aubry. Il ne s'agit pas "réciter le bréviaire", selon M. Lang. M. Hollande a dit attendre "des propositions très innovantes".
Selon un proche de M. Strauss-Kahn, François Hollande a finalement choisi de "mutualiser" la responsabilité du projet, ses trois acteurs ambitionnant chacun le poste.
DSK et Martine Aubry sont connus pour avoir eu des différends au sein du gouvernement Jospin, tout en étant proches politiquement. A cet égard, François Hollande a usé de son humour coutumier: "le PS n'est pas un lotissement, c'est un immeuble collectif, a-t-il dit. On veillera aux nuisances nocturnes".
Source Yahoo.fr, actualités, samedi 4 décembre 2004, 18h20
Moins glorieux, à cette heure, nous ne savons pas, si malgré nos plus de 800 signataires de la contribution Urgence Sociale, nous pourrons déposer une motion faute de Grand Signataire... ainsi se passe la démocratie au Parti Socialiste