Troisième au bout de cinq journées de championnat de Ligue 1, le PSG semble confirmer l'idée qu'il ne jouera pas le maintien cette saison. Doit-on pour autant se pourlécher les babines ? Le vote est encore indécis.
41 575 spectateurs un 16 août pour la réception de Bordeaux (1-0), 43 005 pour la réception de Nantes (1-0), le Parc des Princes est à nouveau copieusement garnis en ce début de saison. Pas qu'il était laissé pour vide la saison passée, mais forcément qu'avec un PSG dans la première partie du tableau, avec des stars (Makélélé et Giuly), des brides de jeu alléchant par instants (Sessegnon) et surtout des résultats puisqu'avec deux points pris par match, ce n'est ni plus ni moins qu'une moyenne de champion, il y a de quoi de se dire que le football est de retour porte de St-Cloud. Du coup, les commentaires sont dithyrambiques mais sait-on vraiment où en est cette équipe ? Car en rencontrant Monaco (0-1), Bordeaux (1-0), Sochaux (1-1), Caen (1-0) et Nantes (1-0) le début de saison de Paris était certes compliqué, mais de là à pouvoir se prononcer sur les capacités à jouer l'Europe de cette équipe parisienne d'ici le terme de la saison... Il y a un fossé que l'on ne saurait franchir.
Villeneuve casse la baraque
En tout cas il y en a un qui est en passe de réussir sa prise de pouvoir, c'est Charles Villeneuve Les résultats positifs, le recrutement étoilé ainsi que la balance excédentaire du club parisien durant le marché estival des transferts (environ + 3 à 5 millions d'euros) confère au nouveau président un statut qui sera qualifié de sauveur un jour ou l'autre dans presse spécialisée. Les divergences avec les associations de supporters semblent déjà oubliés (ou du moins enfouies temporairement). Alors quand Bertrand Delanoë débarque au camp des Loges pour faire un câlin au Président, on se croirait aux plus belles heures des chemises roses. Le Maire de Paris, d'ailleurs, pas foutu de faire la différence entre Mateja Kezman et Slobodan Milosevic alors qu'il était dans les tribunes dimanche contre Nantes. Sans uriner sur les godasses d'Alain Cayzac (qui prépare un bouquin d'ailleurs), l'ancien présentateur (journaliste restant à confirmer) a le minimum de charisme qui fait de lui un Président crédible. Chose que ni Alain Cayzac, ni Pierre Blayau, ni Francis Graille et encore Laurent Perpère ne possédaient pour des raisons diverses. En fait, le côté dépassionné de l'homme associé à sa méconnaissance du milieu (et de ce sport) doit lui insuffler un minimum de recul naturel.
Des bons joueurs au Parc, les autres au niveau.
Le 4-2-3-1 de Paul Le Guen apporte une stabilité défensive (meilleure défense de Ligue 1 avec deux buts encaissés comme Lyon) qu'il convient d'expliquer par le retour à leur niveau compétitif d'élément tels que Ceara, Mickael Landreau ou encore Sylvain Armand. Même Sammy Traoré a été bon dimanche soir contre Nantes (même l'Équipe lui met 6). Un retour au niveau qui devait bien arriver un jour ou l'autre, mais que la légende urbaine convient d'associer à la présence de Claude Makélélé et Ludovic Giuly. Les deux anciens Internationaux se sont imposés tout naturellement dans le vestiaire et remis le groupe dans la spirale de la confiance après deux saisons à jouer le maintien. Cela ne suffit pas. Les difficultés offensives du PSG depuis quelques années étaient dues à l'absence de joueur capable sur le côté droit. Jérôme Rothen devenait donc un lieu de passage obligé qui rendait les attaques parisiennes terriblement prévisibles. Avec Ludovic Giuly, les équipes adverses sont toutes surprises de voir Paris jouer à droite et créer du danger à défaut de but. Paris ne penche plus à gauche (C'est Boulogne qui est content !). Les deux joueurs ont déjà adressé une passe décisive. Mais pour plus il faut voir avec le réalisme de Guillaume Hoarau (voire le résumé du match à Caen Mais tout cela c'est quand Paris passe par les côtés, car la colonne vertébrale Makélélé-Clément-Sessegnon en impose physiquement et techniquement dès lors que les deux milieux défensifs ne jouent pas sur la même ligne. Chaque prise de balle du Béninois est enthousiasmante et cela peut créer un décalage pour Giuly ou Rothen. Le meneur de jeu constitue alors un deuxième attaquant capable de frapper et marquer à l'instar de son but à Sochaux (1-1) sur une passe en retrait Giuly. On attendra encore un peu, mais un joueur qui ne panique pas à l'idée de porter le numéro 10 à Paris, c'est du bonheur !
Se faire une idée quand alors ?
Paris entame sa campagne européenne (comme tout le monde) en Turquie contre Kayserispor (Coupe de l'UEFA) avant d'affronter dimanche Saint-Étienne à Geoffroy Guichard (17 heures). Suivent Grenoble, Nancy, Lorient, Monaco en Coupe de la Ligue... Paris pourrait envisager 18 points en 9 journées sans avoir convaincu personne, ni avoir rencontré une tête d'affiche au niveau (hormis Bordeaux lors de la deuxième journée). le premier test grandeur nature sera ce déplacement à Marseille, le dimanche 26 octobre. Au rythme où vont les deux équipes, cela pourrait ressembler à un classico comme au début des années 90.
Ça bouge à Paris !
La saison 2007-2008 du PSG