Magazine Amérique latine
C'est le titre d'un dossier publié par Survival en 2006, et que je viens vous présenter sur un plateau. Sur le lien vous accèderez directement à celui-ci. Pourquoi maintenant ? Il se passe toujours quelque chose sur le front des peuples indigènes, plus exactement il y a toujours un gouvernement qui trouve que c'est bien meilleur dans l'assiette du voisin, qui plus est lorsque celui-ci reçoit vos bulldozers et fusils avec arcs et flèches... Y'a pas quelqu'un qu'a dit "s'attaquer à plus faible que soi c'est lâche" ? Non ? Putain j'étais persuadée pourtant....
Bref, Survival lutte pour le respect des droits des Bushmen d’Afrique australe et en particulier pour la reconnaissance des droits territoriaux des Gana et des Gwi du Botswana.
Au-delà des sérieux problèmes que créent les gouvernements aux peuples indigènes, en Afrique mais pas seulement, ce qui attire mon attention, et m'indigne, me révolte, bref, m'emmerde, c'est ça :
"Un porte-parole du gouvernement botswanais a appelé l'opinion publique à ne pas financer Survival en raison du soutien que l’organisation apporte aux Bushmen expulsés de la réserve naturelle du Kalahari central (CKGR).
Clifford Maribe, du ministère botswanais des Affaires étrangères, a écrit dans le journal The Sunday Standard : "Je conseille à l'opinion publique, en particulier du Royaume-Uni, à ne pas faire de don à M. Corry [le directeur de Survival] ou à financer la campagne de Survival International contre le Botswana" car "ces fonds récoltés auprès de personnes confiantes renforcent cette campagne malveillante contre le Botswana et contre la relocalisation [des habitants] de la réserve naturelle du Kalahari central".
M. Maribe a ajouté : "L'engagement du gouvernement botswanais pour améliorer le bien de tous ses citoyens et notamment [les Bushmen du Kalahari] reste inchangé".
Récemment, le Comité des droits de l'homme des Nations-Unies et le Département d'Etat américain ont critiqué le comportement du gouvernement botswanais vis-à-vis des Bushmen. Les Nations-Unies ont exprimé leur inquiétude quant aux faits que le « droit au retour dans la CKGR soit conditionné à l'obtention préalable de documents d'identité et de permis de chasse spéciaux et que l’accès à l’eau soit interdit par l'Etat aux personnes en question ».
Le rapport du département d’Etat américain établit que "l’interprétation abusive du jugement de décembre 2006 maintenue par le gouvernement a pour effet d’interdire à la majorité des San [Bushmen] précédemment expulsés de la réserve naturelle du Kalahari central (CKGR) d’y retourner et d’y pratiquer la chasse’." (Source Survival, 7 mai 2008).
Moi ce que j'en dis... jetez-y un œil.