Incroyable, la mémoire, parfois. Celle des goûts et des odeurs, notamment.
L'autre jour, je prenais mon petit médicament qui me fait tant sourire parce qu'il me permet de dire non, non, je ne tousse pas, j'expectore. Car c'est un expectorant. Petite poudre orangée qu'on extrait d'un sachet et qu'ensuite, on tousse.
L'autre jour donc, m'apprêtant à expectorer, voilà que sans le faire exprès, ouvrant le sachet, je m'envoie une reniflée du contenu. ET ça m'a aussitôt connectée sur un temps que les moins de 20 ans n'ont évidemment pas connu. Car figurez-vous que cette odeur-là, me suis-je dit, purée, elle me dit quelque chose, je la connais. Et, fulgurance, à moins que ce ne soit une expectoration neuronale, voilà que je me remets sous la cafetière le mot Tang. Oui, oui, le Tang. Ce fameux produit qui avait fait fureur à une époque, je revois presque la pub à la télé : on mettait de la poudre dans une carafe, on versait 1 l d'eau et pif paf poum, on obtenait... du jus d'orange. C'était... fascinant. Suffisamment pour que l'enfant que j'étais trouve évidemment ce produit excellent, malgré une déplorable image de marque. C'était aussi le temps des pop-rock, ces bonbons acidulés, acides plutôt, que vous vous foutiez dans le bec avec juste derrière la sensation (délicieuse ?) que vos chicots allaient exploser.
Ca ne vous dit rien ? ;-)