Découverte avec tout ce que j’aimais, Siri Hustvedt risque fort de rejoindre mon panthéon personnel. Cette lecture d’un second livre me le confirme. Dans ce dernier, elle décrit quatre moments de la vie d’une étudiante, Iris. Celle-ci est la narratrice de son histoire qu’elle choisit de présenter dans un ordre arbitraire, non chronologique mais assez significatif.
A New-York, cette jeune femme vit de très peu. Toujours à la lisière de la pauvreté crasse, elle accumule les petits boulots et les rencontres étranges. Le premier volet de ce livre conte justement l’un de ces jobs : "descriptrice" d’objets étranges pour un homme aux multiples pseudonymes. Le second volet traite de son expérience de modèle pour son ami Georges, photographe déroutant. C’est aussi là que son ex, Stephen, apparaît dans tout son mystère, jeune poseur assez désagréable. L’avant dernière partie concerne ses migraines chroniques et son hospitalisation. Quant à la quatrième et dernière, elle fait le lien entre les divers épisodes. Elle décrit plus précisément sa relation idolâtre avec un professeur, son travail de traduction et sa misère. Travestie en homme, les cheveux rasés, elle erre dans les bars louches et tente de se rassurer…
Un roman qui m’a vraiment beaucoup plu, dont je retranscris mal la force des caractères, des situations et des mots. Et le style porte tout cela merveilleusement, entre clarté et malaise permanent !