Les Forets précèdent les hommes, les déserts les suivent.
L'Homme, par son égoïsme trop peu clairvoyant pour ses propres intérêts, par son penchant à jouir de tout ce qui est à sa disposition, en un mot par son insouciance pour l'avenir et pour ses semblables, semble travailler à l'anéantissement de ses moyens de conversations et à la destruction même de sa propre espèce, en détruisant par tout les grands végétaux qui protégeaient pour des objets qui satisfont son avidité du moment.
Il amène rapidement à la stérilité ce sol qu'il l'habite, donne lieu au tarissement des sources, en écarte les animaux qui y trouvaient leur subsitance, et fait que de grandes parties du globe autrefois très fertiles et très peuplées à tous égarts sont maintenant devenus stériles, inhabitables et désertes. Négligent toujours les conseils de l'expérience pour s'abandonner à ses passions, et les perpétuélements en guerre avec ses semblables et les détruis de toute part et sous tout prétexte. En sorte qu'on voit des populations autrefois considérables s'appauvrir de plus en plus.
On dirait que l'Homme est destiné à s'exterminer lui-même après avoir rendu le globe inhabitable.
Texte extrait de "Nouveau tour du Monde d'un écologiste" de Jean-Marie Pelt
des réflexions du Père David faisant écho à ce qu'écrivait en 1820 Jean-Baptiste Lamark
C'est d'actualité Non ?