Film du jour (25) - Encore du Serial Killer…

Publié le 18 septembre 2008 par Zegatt

Voici l’un des derniers petits tours cinématographiques du côté des Serial Killer, par l’intermédiaire de Jeffrey Dahmer (encore lui) et de Henry Lee Lucas. Tous les deux ont été traités à l’écran respectivement dans les films The secret life of Jeffrey Dahmer et Henry - portrait of a serial killer, et dans les deux cas, il faut reconnaître qu’ils ont pris un sacré coup de vieux en quelques années…

Henry date de 1986. Par certaines allures, il rappelle Orange mécanique de Kubrick. Un Orange mécanique réalisé à la va-vite, sans véritable réfléxion et se voulant amoral tout en se limitant dans l’horreur visuelle. Au final, c’est un film plutôt conventionnel qui se propose de retracer le parcours criminel d’Henry Lee Lucas en adaptant la réalité aux nécessités de la narration.

La réalisation est sans grand intérêt et le macabre gentillet n’ose pas pousser le spectateur dans ses retranchements (comme le ferait Brian de Palma avec Obsession ou Pulsions). La gueule des acteurs parvient à assurer le minima exigé, et l’on se contente de ce qui est offert. Rien à en retenir donc, mais le résultat est potable.

Sept ans plus tard et un an après l’arrestation de Jeffrey Dahmer sort en salle The secret life. Tous les ingrédients de la nanardise y sont réunis. Le public aurait pu en rire, mais le film tente trop de préserver un semblant d’intérêt réel pour cela. A force d’hésiter entre les genres, le produit fini est en demi-teintes, n’assumant pas trop ce qu’il est.

A le voir, on croirait le film tout droit sorti des années 70 ou 80. Mauvais traitement de l’image, jeu d’acteur souvent risible et grandiloquent, et en sus un Dahmer de carnaval rappelant tous les classiques du genre ; de Massacre à la tronçonneuse à La nuit des morts-vivants en passant par toutes les séries B imaginables. Le film se prétend d’une fiabilité quasi-documentaire, mais il n’offre en fait qu’une distraction grotesque où les crânes humains se succèdent avec un Dahmer qui les caresse en répétant un pathétique “you’re my friend forever now”.

Bilan : mauvaise pioche…