En trek, j'aime et je n'aime pas...

Par Pandora

A la façon des Gem/Gempa d'épidemik:
J’aime me coucher tôt, très tôt, fatiguée par ma journée de marche et la vie en plein air et rattraper ainsi tout le sommeil en retard accumulé avant le départ.

J’aime me lever tôt le matin, surtout quand je suis réveillée par une charmante voix masculine qui me propose du thé ou du café.

J’aime m’asseoir sous la tente repas et rire aux plaisanteries des uns et des autres, ce côté colonie de vacances jouissivement régressif pour la grande enfant que je suis restée comme la plupart des membres du groupe.

J’aime quand j’arrive tard au campement, avec le grupetto, et que la tente est montée, prête à être occupée… même si celle qui reste est, encore, une des tentes qui ne ferme plus.

Je n’aime pas quand c’est un tel bordel dans mon sac que je n’y retrouve plus rien. Je n’aime pas le refaire chaque matin en me battant avec la fermeture éclair.

J’aime découvrir les voyages des uns et des autres pour choisir la prochaine destination de trek et m’y projeter au retour de vacances quand l’humeur est grise.

J’aime me sentir ramenée à mon insignifiance par l’immensité des montagnes et des paysages, me laisser envahir et porter par la force de la Nature ; cette sorte de retour à la vie presque ( faut quand même pas exagérer ;-)) sauvage



J'aime me laver à l'eau glacée de montagne en début de trek mais j'aime aussi avoir des lingettes pour les jours où je serai plus fatiguée... ou moins courageuse !
J’aime arriver au sommet d’un col quand il me semblait tellement loin et infranchissable vu du bas, cette façon de prendre les obstacles, petit bout par petit bout, pour arriver à les surmonter.



J’aime me laisser guider avec le grupetto par Yannick Sherpa ou Anita, calant mes pas dans les leurs, pour ne pas m’essouffler et me mettre dans le rouge. Je n’aime pas quand Anita demande, pour ajuster le rythme, si elle ne marche pas trop lentement.

J’aime pouvoir parler en montant, c’est une découverte et un réel plaisir, j’aime ne pas arriver au sommet en apnée.

Je n’aime pas me mettre dans le rouge et me faire exploser au nom d’un pseudo amour propre pour ne pas arriver trop tard par rapport aux premiers.

J’aime rentrer en France en tenue de trek, sale avec le pantalon qui tient debout tout seul comme une aventurière que je ne suis pas, et avoir toute la banquette pour moi ;-))

J’aime manger tous les jours dans un restaurant 4*, m’asseoir sans le souci du menu, de la confection du repas et de la vaisselle… Avoir juste à manger et savourer ;-)



Je n’aime pas les tentes toilettes dans lesquelles on ne peut pas s’asseoir pour bouquiner tranquillement. Je n’aime pas être une fille et être obligée de m’enfermer quand les garçons peuvent se mettre debout, face à la montagne et admirer la vue.

J’aime partager et échanger avec les autres membres du groupe, parfaits inconnus au départ qui se dessinent peu à peu au fil du temps et des conversations.

J’aime la marche et son rythme hypnotique et apaisant, j’aime y laisser vagabonder mes pensées dans une sorte de méditation active.

Je n’aime pas avoir encore des habits propres en fin de trek, ça veut dire que j’ai pris trop d’affaires et que mon sac aurait pu être moins lourd et plus facile à fermer. Je n'aime pas faire la lessive à la main... quitte à être sale ;-)



J’aime entendre les rires et réactions quand je raconte mes petites histoires du soir, qui me rappellent les commentaires que vous me faites sur le blog.

J’aime sentir des courbatures, entendre mes muscles qui manifestent leur mécontentement sans les écouter, bouger mon corps comme tout le monde.

J’aime ces rencontres, ces vies qui se croisent, ces parcours tellement différents des nôtres qui nous font oublier nos soucis du quotidien.

Je n’aime pas les fins de trek quand il faut quitter des inconnus devenus si familiers même si j’aime retrouver le confort de mon petit quotidien.



Je n’aime pas les adieux…