Dégoût d'égout

Publié le 18 septembre 2008 par Malesherbes
Supplique adressée à notre bien-aimé souverain tout-puissant, Nicolas Sarkozy
Votre Majesté,
Je viens me plaindre auprès de vous de ce qu’un infâme volatile continue à colporter des ragots sur votre très auguste personne. Dans son édition du 20 août, ce canard déchaîné avait osé affirmer que vous aviez honoré le 16 août dernier de votre présence l’Assemblée générale des copropriétaires de la résidence du cap Nègre au Lavandou, en compagnie de Madame la mère de votre épouse, notre très belle et très sainte Carla. Vous y seriez intervenu pour défendre l’installation du tout-à-l’égout et auriez assuré de votre aide tous ces manants fortunés. Vous avez alors traité comme il convient ces fables en ne vous abaissant ni à les démentir, ni à intenter une action contre les malandrins qui les propagent.
Voilà que, dans son édition du 17 septembre, abusant de vote mansuétude, cet insolent palmipède récidive. Le 19 août, le préfet du Var, Monsieur Jacques Laisné, votre représentant en cette province, malgré ses lourdes charges, et Monsieur Gil Bernardi, prévôt du Lavandou, auraient participé à une nouvelle réunion dans la résidence de Madame Bruni-Tedeschi. Les copropriétaires de cette résidence, orgueil de notre côte méditerranéenne, s’étant divisés en deux factions antagonistes, les partisans de ce raccordement au réseau collectif du tout-à-l’égout n’ont pas craint de se prévaloir de votre soutien. Pis, le 25 août, c’est le prévôt qui, ne reculant devant aucune insolence, aurait prétendu que Votre royaume financerait l’essentiel de cette dépense. Pour le coup, c’en est trop et la mesure est comble.
Il est bien évident qu’il ne s’agit là que de menteries. Je sais que Votre Majesté a trop à cœur la santé du Trésor de notre royaume pour accorder de telles libéralités à des ingrats qui se seraient permis de faire jouer en leur faveur les liens qui les unissent à notre bien-aimé souverain.
Je supplie donc respectueusement Votre très haute et très noble Majesté de bien vouloir se départir de son attitude trop magnanime et de poursuivre cette méprisable gazette de toutes les foudres de Sa Jusdatice.