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Par Bustos
Lu ce matin l'article sur Contre-jour de Thomas Pynchon par Philippe Jaworski dans le numéro 976 de la Quinzaine littéraire. Près de trois pages magnifiques. Ce qui change avec les autres comptes rendus de ces dernières semaines, c'est que Jaworski a lu le roman, il ne se sent donc pas tenu de parler de tout le mystère qui entoure le romancier. Il ne lui est pas utile de jeter la poudre de perlimpinpin journalistique, nuage de brouillard qu'utilisent les critiques pour masquer leur ignorance du texte ou leur impossibilité à construire une cohérence, à dégager des lignes de force...
(Allez voir ici et si vous voulez avoir un aperçu d'un article typique et qui réflexion faite ne mérite peut-être même pas de faire polémique.)
L'impact de la critique de Jaworski est d'autant plus fort qu'il donne vraiment envie de se jeter sur Contre-jour, parce qu'il nous parle de la structure du roman, mais aussi du fond, de la drôlerie et du sérieux, de la vie interne du livre, de l'imaginaire que véhicule le roman...
Je vous laisse savourer ces quelques lignes.
"Ainsi va la narration, vivant sa vie, cherchant se liberté : ça raconte, ça prolifère, puis ça saute d'un régime de récit et de sens à un autre, la ligne casse, et ça repart ailleurs. Peu à peu au dessus des existences individuelles, mais en les traversant en même temps, quelque chose s'écrit, qu'on discerne après coup, et comprend plus tard encore : l'histoire comme un roman. Vrai ? On était dedans, on a pas vu : on croyait qu'il racontait autre chose."