En plus de me permettre de régler les couleurs de ma télévision, les joueurs de l'OL, et leurs maillots fluo, ont évité une troisième défaite en trois matches de C1 pour les clubs Français, hier soir contre la Fiorentina (2-2). Place à la Coupe UEFA !
Pour la deuxième fois en cinq jours, Lyon a été mené 0-2 sur sa pelouse et pour la deuxième en cinq jours, Lyon a remonté deux buts. Cette fois-ci, il n'y a pas eu de penalty salvateur pour les Gones, alors il faudra se contenter du match nul 2-2. Ce qui est pas mal en soit. L'OL évite de peu d'être la seule tête de série à tomber dès la première journée de compétition. Le simple fait de mettre Cris (remplacé par Boumsong tandis que Kallstrom pigeait à nouveau sur le côté gauche) sur le banc n'a pas suffit à ressouder la défense prise à défaut contre Nice (3-2). Car Alberto Gilardino revit du côté de Florence après s'être perdu au Milan AC durant trois saisons (une lente baisse de régime passant de 17 à 7 buts par an). En 24 minutes, l'International Italien inscrivait deux buts à Hugo Lloris (qui découvrait l'Europe), soit autant qu'en 21 matches de C1 chez les Rossoneri. Les Lyonnais se ruaient à l'attaque mais rien ne semblait marcher et Fred était en dessous de tout.
Au retour des vestiaires, les Lyonnais débutaient un nouveau match et devaient encore avoir les oreilles bourdonnantes après la soufflante de Claude Puel. L'ancien technicien lillois se décidait de sortir Makoun pour faire entrer Ederson à l'heure de jeu. À peine cinq minutes plus tard, Piquionne entrait en lieu et place de Casper...euh Fred. Dès lors, Lyon posait sa grosse patte velu sur le match et entamait l'une de ces fameuses remontées dont les niçois s'arrachent encore les cheveux...
Juninho et Benzema décisifs.
Karim Benzema héritait d'un ballon sur le côté gauche, s'enfonçait et centrait pour Piquionne qui mettait le plat du pied. 73 minutes de jeu, le match était définitivement relancé, insistant sur le côté bâtard du score 2-0 (à l'abris, mais dès la réduction du score c'est la panique générale). Plus qu'ailleurs on se demande quand l'égalisation Lyonnaise va intervenir plus que est-ce qu'elle va intervenir ? À 10 minutes de la fin du temps réglementaire, les ballons se succédaient aux abords de la surface de Sébastien Frey (qui semble un peu rond ou c'est moi ?) et à la 85è le coup franc en forme de balle de match est sifflé à 20-25 mètres (pour une faute qui semble être réelle lol). Juninho semblait prendre ses responsabilités, mais réalisait en fait un plat du pied sur la droite de la surface pour Benzema qui frappait au premier poteau. La légère déviation du cuir trompait Frey et ça faisait 2-2. Au ralentis, on constate le petit clin d'oeil du meneur de jeu Brésilien qui laisse supposer la mise au point du tour de magie. Il est vraiment malin ce Juninho ! Mais on le préfère ainsi plutôt que de se laisser tomber... Au final, Lyon perd tout de même deux points à domicile. Un départ bof pas terrible (comptable et sportif) alors que les hommes de Claude Puel se rendront dans deux semaines chez leurs vieux potes du Bayern Munich (qui s'est imposé 0-1 à Bucarest) où Franck Ribéry devrait être de retour.
Saint-Étienne, 26 ans après...
Les clubs Français, après avoir fait la course à l'Europe en fin de saison dernière, bazarderont-ils la C3 comme à leur grande habitude ? Deux clubs se sont publiquement opposés à cela dans la semaine. À commencer par Saint-Étienne qui redécouvre l'Europe 26 ans après sa dernière apparition (contre les Bohemians de Prague, 4-0 sur les deux matches en 16è de finale de la C3). Laurent Roussey a certes d'autres chats à fouetter puisque les Verts sont 18è en Ligue 1. Cependant le record d'abonnement cette saison n'a pas été battu pour les beaux yeux de Bafé Gomis seulement. Les supporters attendent de renouer avec leur passé (ou ce qu'ils en ont lu dans les livres) et prendront forcément mal qu'une équipe mixte foule le stade Bloomfield de l'Hapoël Tel-Aviv ce soir à 18h30. Pour les amnésiques l'Hapoël Tel-Aviv c'était l'équipe qui avait gagné au Parc des Prince en novembre 2006 (4-2) et qui a précédé des incidents en dehors du stade et concluant à la mort de Julien Quemener.
La petite info qui tue ? L'Hapoël Tel-Aviv a remporté la Ligue des Champions 1967. Oui celle de la confédération asiatique ! Lors des quatre premières finales de l'édition (1967 – 1971) il y avait toujours un finaliste Israélien d'ailleurs. Enfin ça s'était avant la suspension de la compétition entre 1972 et 1985 (pour raison de guerres) et le refus des pays Arabes de jouer avec eux par la suite. L'affiliation du pays à l'UEFA ne date en fait que de 1991.
Tiens revoilà les Verts !
Nancy veut la jouer !
Pablo Correa a surpris son monde (en tout cas moi) en déclarant ceci : « La Coupe de l'UEFA, nous allons la jouer à fond, je ne comprends pas les clubs qui se battent toute une saison pour disputer une compétition européenne et qui, une fois qualifiés, alignent des équipes mixtes ». Pour la troisième campagne européenne du chardon (après 1978-1979 et 2006-2007), l'entraîneur Uruguayen entend que son équipe « se lâche » face aux Écossais de Motherwell (19 heures). Chez les steelmen du bucolique Fir Park (13 000 places), Correa devra tout de même faire sans Gavanon, Curbelo et Hadji mais enregistrera le retour de Bérenguer. L'idée sera de ne pas annihiler les chances lorraines dès le match aller mais je suppose que les Nancéens aimeraient également travailler une certaine cohérence offensive qu'il manque grandement à cette équipe. À Issiar Dia de prendre ses responsabilité aussi !
Rennes pour une nouvelle déception ?
Seule équipe Française à domicile dans ce premier aller de Coupe UEFA, le Stade Rennais reçoit le FC Twente à la Route de Lorient (20h30). Les Néerlandais ont fini quatrièmes du dernier championnat et se sont empalés sur Arsenal lors du troisième tour préliminaire de la Ligue des champions (6-0 sur les deux matches) après avoir battu l'Ajax en barrages. Alors comme Rennes a bazardé ses deux dernières campagnes en UEFA, l'idée de jouer l'adversaire le plus coriace tiré par les clubs Français en fait un favoris à l'élimination. D'autant que le stade sera plus qu'à moitié vide (selon la communication locale) et que Guy Lacombe devra se passer (en plus Gyan Asamoah) de Lemoine, Thomert et Bruno Cheyrou. Une belle petite paire d'attaquants Leroy-Briand se dessine donc...
Paris fait tourner
En terre inconnue (Kayseri), le PSG pourra au moins compter sur certains de ses cadres expérimentés pour son entrée en Coupe UEFA (20 heures) au moment de rencontrer Kayserispor. La valeur montante du football Turc, cinquième des trois derniers championnats. Paul Le Guen entend s'appuyer sur l'expérience de Claude Makélélé, Mateja Kezman et Jérôme Rothen dans une moindre mesure, mais pas de Ludovic Giuly qui sera remplacé par Fabrice Pancrate. Car oui, il y aura une belle petite revue d'effectif avec les mises sur le banc de Sessegnon, Giuly, Ceara et Hoarau. Camara est lui suspendu et Chantôme est forfait. Du coup la défense qui jouera devant Landreau devrait être composé de Mabiala, Traoré, Bourillon et Armand. Clément tiendra sa place à côté du capitaine Makélélé, Rothen et Pancrate sur les côtés et deux attaquants de pointe Kezman et... Luyindula. Paris a toujours perdu en Turquie (en trois matches), mais son adversaire est bien moins prestigieux que les élites stambouliotes et ne compte que 8 matches européens dans toute son histoire. Attention à l'attrape cons !
Ligue des champions : on commence par deux défaites !