Bordeaux 2013 : Des lendemains douloureux

Publié le 18 septembre 2008 par Bordeaux7
Commentaires, critiques, témoignages, les esprits s’échauffent 24 heures après l’annonce du résultat
Au lendemain de l’annonce de la non obtention du titre de capitale européenne de la culture pour Bordeaux, les réactions sont allées bon train et les commentaires ont fusé hier. Il y a ceux qui partagent la déception des élus locaux et de l’équipe Bordeaux 2013 et d’autres, plus sévères, qui critiquent la politique culturelle de Bordeaux et les carences enregistrées dans ce domaine. Ainsi, parmi les déçus qui estiment qu’il faut poursuivre la dynamique amorcée, Laurent Courbu, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie qui s’était engagée afin de mobiliser le monde économique. «Bordeaux a démontré qu’elle était une terre à fort potentiel de créativité, d’innovation, de foisonnement et de brassage culturel au sein d’un patrimoine exceptionnel. Dorénavant, nous serons étiquetés comme ville toujours plus ouverte sur l’Europe, dynamique et innovante». Egalement déçue, Michèle Delaunay, la députée (PS) de Gironde qui voit dans cet échec s’éloigner une manne financière non négligeable pour la culture à Bordeaux. «Cette distinction aurait impulsé une dynamique culturelle susceptible d’entraîner l’ensemble des acteurs de notre ville et de les faire bénéficier de moyens à hauteur de leurs possibilités et de leurs ambitions. L’élue socialiste regrette également «de ne pas voir se concrétiser un investissement artistique et financier substantiel». Un investissement jugé «peanuts» et «pas cher» par Alain Rousset au regard de ce que ce titre aurait pu apporter à Bordeaux et sa région. «C’était normal que l’on mette le paquet», a estimé le président de la Région. D’autres, à l’image des élus PS bordelais, même s’ils saluent le travail effectué par l’équipe de Richard Coconnier, estiment que cela «n’a pas été suffisant pour rattraper le retard pris dans la décision de concourir pour ce titre» et «les carences importantes de la municipalité en termes de développement culturel». «Nous avions alerté M. Juppé à plusieurs reprises sur ce retard, de même que sur l’absence de véritable politique culturelle dans notre ville».
Une position partagée par Stéphane Pusatéri, le président de l’association des résidents et riverains de Bordeaux. «Si le projet était intéressant, il a sans aucun doute manqué de bases solides, c’est à dire l’absence d’une politique culturelle de longue date». Force est de constater que la bataille commune achevée, les vieux conflits internes repartent de plus belle.
SD