Frapper à coup de club de golf, c'était sa méthode d'éducation ...

Publié le 18 septembre 2008 par Zoerose

Il est extrêmement difficile d'élever un enfant, de trouver les bons mots, les bonnes punitions pour le remettre sur le droit chemin ... mais les injures, les coups et les humiliations ne sont pas, mais alors pas du tout la solution ! On le sait, cette méthode est un signe de faiblesse de la part de celui qui porte les coups, et on aimerait tellement que ce genre d'énergumène subisse ce qu'il a fait endurer à un enfant !!! 

ARTICLE : LE PARISIEN  

Un homme a été condamné, hier, à un an de prison avec sursis, pour avoir battu, de façon fréquente, son beau-fils âgé de 11 ans.

UN MOT non signé, un coup. Du matériel oublié pour aller à l’école, deux coups. Une heure de colle, cinq coups… C’est le macabre barème qu’avait établi le beau-père de Marc * , aujourd’hui âgé de 11 ans. Ce grand gaillard de 37 ans, pesant 100 kg, a été condamné, hier, par le tribunal correctionnel de Melun, à un an de prison avec sursis, avec mise à l’épreuve de trois ans et une obligation de soins.
Il devra indemniser la victime à hauteur de 1 000 €, pour des violences aggravées et des violences habituelles sur mineur.
Le 2 avril dernier, l’enfant rentre de l’école, dans ce pavillon de Brie-Comte-Robert. Son beau-père se saisit de son carnet de correspondance. « Il y avait des heures de retenue et une réunion parents-professeurs dont je n’avais pas été informé », explique-t-il à la barre.

« C’était pour qu’il prenne conscience des bêtises qu’il fait »

Pour ce motif futile, l’enfant va recevoir une véritable correction, soit une vingtaine de coups de club de golf. Le lendemain, à l’école, Marc se confie à des camarades. Le principal est informé et le médecin scolaire fait les premières constatations. L’enfant a des marques de bleu un peu partout sur le corps. Certaines ecchymoses font près de 20 cm. Un signalement est fait.
« Ces coups portés, ce n’était pas pour le casser en deux, mais pour le marquer psychologiquement, qu’il prenne conscience des bêtises qu’il fait », avait alors déclaré le prévenu aux policiers. Hier, à la barre, ce dernier semblait avoir quelque peu pris conscience de ses actes, mais peinait à s’en expliquer. « Sur les faits, il y a une partie dont je ne me souviens pas. J’ai un sentiment de culpabilité, de honte et d’incompréhension. Depuis, je vois un psychiatre, je comprends beaucoup de choses. J’ai reproduit ce qui m’est arrivé avec mon père. Mais ça n’excuse rien. »
« Pourquoi avoir utilisé un club de golf ? », l’interroge le président du tribunal. « Je ne sais pas, j’ai pété les plombs. » Mais lors de l’enquête, les policiers ont découvert que Marc subissait des violences, physiques et verbales, depuis 2004. Par ailleurs, le prévenu a violé son contrôle judiciaire qui, depuis cinq mois, lui interdisait de réapparaître au domicile et d’entrer en contact avec l’enfant. « Je suis revenu vivre à la maison, car nous n’avions plus les moyens de payer ma chambre d’hôtel », a-t-il expliqué.
« Désormais, c’est moi qui m’occupe de l’éducation de mon fils et de tout ce qui se passe à l’école. Je surveille », a tenté de rassurer la mère. Mais, a noté l’avocate de la partie civile, « Marc, s’il ne subit plus de violences physiques, a, de nouveau, été humilié et insulté. Il est dans une position très délicate ».
* Le prénom a été modifié.