Ainsi, les premiers ne sont guère incités à réduire "à la source" l'énorme quantité d'emballages qu'ils utilisent pour conditionner et vendre leurs produits. En Allemagne, par exemple , les entreprises financent 100% du coût du tri des ordures. En France, elles en acquittent à peine la moitié, selon les règles d'un système peu transparent.
Les industriels utilisant des emballages versent d'abord une taxe à la société ( privée) collectrice Eco-emballages. Laquelle reverse ces cotisations aux collectivités, contribuant ainsi au fonctionnement des centres de tri. Mais il y a des pertes en ligne. Selon un rapport confidentiel, du cabinet KPMG, consulté par "Le Canard", durant la période 2005-2007 l'aide financière versée par Eco-emballages pour assurer tri et recyclage des ordures a été inférieure de 166 millions à la somme attendue ( 1 161 millions au lieu des 1 327 annoncés). Un décalage surtout dû à la récente révision (contestée par les élus) des tarifs de "soutien à la tonne triée". Seule certitude, en tout cas, ce sont les impôts locaux qui régleront la différence...
Les Français n'ont pas fini de payer pour sortir les poubelles. Alors que la taxe d'enlèvement des ordures ménagères a flambé de plus de 200% depuis 1990, le Grenelle de l'environnement va corser l'addition. La taxe sur la mise en décharge des rebuts devrait passer de 10 à 40 euros d'ici à 2015. Tandis qu'une toute nouvelle taxe sur l'incinération alourdira de 10 euros chaque tonne carbonisée.
Ne reste plus qu'à taxer les SDF, ces usagers immodérés des emballages: ils les utilisent parfois comme logement ! La future taxe est surement dans les cartons...
Article extrait du Canard Enchainé
Mon commentaire :
j'ai tout mis dans le titre.