Les peintures de Danielle Duer constituent je pense un bel exemple d'art graduel (appellation formulée à l'instant) : leur esthétique surprenante attire d'abord l'oeil, qui vite repoussé par la torture des courbes et le cafardesque des teintes tente de se tourner pour éviter de rouler. Puis, émanté, il va se jeter (l'oeil) une nouvelle fois dans l'oeuvre, probablement à cause cette étrange passion qu'il, comme tous ses semblables, raffine pour le morbide. Rapidement il s'approche, tente de discerner les innombrables détails qui se révèlent à lui au détour des arrières-plans puis termine totalement magnétisé par quelque miasme chimérique exhalé depuis la toile.
Vous n'avez probablement pas saisi l'intégralité de ce que je baragouinais juste au-dessus, et c'est bien normal puisque je ne l'ai écrit que pour l'atmosphère. Si son sens intrinsèque vous turlupine ne serait-ce qu'un chouïa, je vous invite à parcourir le fabuleux portfolio de Danielle Duer, puis à relire le paragraphe en y appliquant le même cheminement intellectuel. Vous me remercierez… (le vocabulaire d'avant-guerre de la phrase précédente fut tout autant volontairement employé)
Malgré le registre tout à fait différent, les photographies de Michael Kenna n'intriguent pas moins. Il en émane en un premier temps un pessimisme écrasant, rapidement balayé par une fascination pour le silence quasiment perceptible que l'artiste parvient à instaurer dans des lieux qui lui sont presque antinomiques tels que les centres-ville de New York ou d'Hong Kong, elle-même au final remplacée par une luminosité irréelle et une recherche de la perfection proprement inouïes.
Bonne fin de journée ! J'attends vos votes dans le sondage à droite, et signale au bloggers qu'il ne faut pas omettre de participer au blog action day contre la pauvreté le 15 octobre (plus d'informations en cliquant sur la bannière dédiée).