Ban Ki-moon roule pour l’écologie

Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon est attentif à ses petits gestes. Début Septembre, il s’est rendu au bureau en taxi solaire. Habitant au cœur de Manhattan, il a mis moins de 10 minutes pour rejoindre son poste, au siège de l’ONU.

C’est un ingénieur Suisse, Louis Palmer, qui lui a proposé d’emprunter sa drôle de voiture lors d’une conférence sur le réchauffement climatique à Bali. Ce monsieur Palmer fait d’ailleurs le tour du monde avec son petit engin (de la taille d’une smart, avec une petite remorque de panneaux solaires) pour prouver son efficacité.

Il est parti de Suisse le 3 Juillet 2007, après plus de 2 ans de préparation de son engin, avec l’aide en grande partie d’étudiants de l’université technique de Lucerne.
Le but de son voyage est de parcourir au moins 50 000 km, à travers les 5 continents, en traversant environ 40 pays, en moins de 18 mois … Waou ! Quel challenge. D’ailleurs, si vous voulez aider à la bonne marche (roule ? ) du projet, vous pouvez les contacter pour faire partie de l’équipe pendant 3 semaines (pour mettre le site internet à jour, ou s’occuper du technique, faire des relevés scientifiques … ) ou bien les organiser une conférence de presse dans votre ville, pour faire parler du projet.

Revenons-en aux préoccupations écologiques de Ban Ki-moon. C’est lors du 20ème anniversaire du GIEC célébré à Genève fin Aout qu’il a rappelé au monde l’importance du changement climatique qui « n’est plus seulement un phénomène. Il s’est  développé en une crise à large échelle qui menace de larges  sphères du développement humain”.
Il a invité tous les pays, y compris ceux en développement à trouver rapidement des solutions, avant de lancer un message subliminal au futur président américain : “J’attends que le futur président des Etats-Unis, s’implique davantage en tant que première économie mondiale et premier pays producteur de gaz à effet de serre”.

Il ne se passe pas un jour sans que la « gueguerre » électorale américaine ne soit traitée dans nos média, je n’ose imaginer le battage médiatique outre atlantique à ce sujet… Les yeux sont rivés sur une Amérique qui ne prend pas pleinement conscience de son pouvoir … de son pouvoir de précurseur en matière de révolution énergétique je veux dire ! A l’heure ou Ban Ki-moon rappel qu’il faut préparer activement la conférence de Copenhague qui permettra de réfléchir à l’après Kyoto, les Etats-Unis n’ont toujours pas ratifié le protocole ! Fin 2007, une des dernières nations opposée à la signature, l’Australie, avait saisi son stylo avec l’élection d’un nouveau premier ministre (Kevin Rudd). Pourrait-on espérer de même aux Etats-Unis ? Tiens, saviez vous en parlant de ces deux pays, que le budget annuel de la défense des USA est à peu près égal au PIB Australien ?

Une dernière fois, parlons de Ban Ki-moon qui n’a pas froid aux yeux, mais plutôt « chaud aux miches »

. En effet, il a pris la courageuse décision de baisser la climatisation au siège de l’ONU pendant tout le mois d’Aout, de sorte qu’il ne faisait plus 22, mais 25 degres dans les bureaux (pour plus de 30 dehors au cœur de New York). Il a ainsi permis d’économiser 2000 tonnes de CO2 (c’est-à-dire 710 transatlantiques en avions !) Devant le succès de l’opération, il a décidé de poursuivre jusqu’au 15 Septembre et pour palier à l’utilisation excessive du déodorant chez les travailleurs en sueur, le port de la cravate est devenue facultatif et on a même vu le secrétaire lui-même en chemisette manche courte ! Ca c’est le progrès, bravo Ban Ki moon !!

J’aimerais que les services généraux de mon bureau suivent cet exemple et COUPENT LA CLIMATISATION !! Il fait 20 degrés ici, je suis en manche longue et couverte d’un pancho tellement j’ai froid.